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Election présidentielle en RDC : ce que les congolais pensent des candidatures des femmes

La RDC n’a jamais été dirigée par une femme. Pour ce quatrième cycle électoral, le pays comptait deux femmes candidates à l’élection présidentielle, mais l’une (Joëlle Bile) s’est désistée au profit de Félix Tshisekedi. Mais avant le début de la campagne électorale, j’ai été curieuse de connaître ce que les Congolais pensent d’une candidature féminine à une fonction aussi prestigieuse que celle de président de la République.

Il y a peu, je suis tombée sur une publication de Jeunes Patriotes Congolais sur Facebook au sujet du dépôt de la candidature de Marie-Josée Ifoku, la seule femme qui veut remplacer Félix Tshisekedi. Voici le message de ce post : « Élections | Marie Josée Ifoku vient de déposer officiellement sa candidature à la présidentielle de 2023. Enfin, une femme rejoint la course ! Bravo ! »

Eh oui ! Du coup, je me suis dirigée dans les commentaires pour avoir une idée sur ce que les Congolais pensent d’une femme présidente de la RDC.

Beaucoup ne croient pas !                                        

Je dois avouer que j’ai été choquée de voir certains hommes en plein 21e siècle, rappeler que « la place de la femme c’est à la cuisine ». Même certaines femmes ont découragé les ambitions de la candidate Marie-Josée Ifoku. Je me refuse à mentionner les noms, mais voici quelques commentaires :

  • « Rire» ;
  • « Ah mon Dieu ! Pourquoi peut-elle gaspiller de l’argent comme ça sachant qu’elle est consciente qu’elle ne sera même pas quatrième » ;
  • « Distractions, mère akozwa naye te» ;
  • « Perte ya mbongo (perte d’argent)»…

Une fierté pour les femmes

Pour les femmes en général, il s’agit malgré tout d’un défi relevé. Celui de la représentativité féminine à tous les postes ou dans toutes les courses. Une internaute s’est exclamée en ces termes : « Enfin, elle a sauvé notre honneur. Bravo ! » Quelques hommes ont aussi salué la bravoure de Marie-Josée Ifoku : « Ba mamans nde tolingi (nous voulons les femmes), « c’est une dame de fer ».

Il est clair que le chemin est encore long pour que les femmes se fassent accepter comme dirigeantes. Elles doivent en être conscientes, acquérir des compétences et poursuivre la lutte qui porte petit-à-petit ses fruits. Alors vous, que pensez-vous de la candidature féminine à la magistrature suprême en RDC ?

 

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