La candidate à la Présidentielle Marie Josée Ifoku. Crédit: cenirdc.cd
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Présidentielle 2023 : deux femmes dans la course pour diriger la RDC

Marie-Josée Ifoku n’est pas la seule femme candidate à l’élection présidentielle du 20 décembre 2023 en République démocratique du Congo. Il y a également Joëlle Bile, dont la candidature a été repêchée in extremis par la Cour constitutionnelle.  

Ainsi, sur la liste définitive revue après les requêtes introduites à la Cour constitutionnelle, figurent désormais deux femmes parmi les 26 candidats retenus pour la présidentielle. Il s’agit de Marie-Josée Ifoku et de Joëlle Bile. Si la première est connue du public, la seconde est une nouvelle figure dans la classe politique congolaise.

Des femmes qui visent haut

Malgré des avancées enregistrées ces dernières années en rapport avec la représentativité féminine dans la politique, les femmes restent toujours sous-représentées.  Elles participent à peine à la vie politique du pays. Les chiffres de la Céni le démontrent : 17% de femmes sur plus de 20 000 candidatures retenues aux législatives nationales et 28% aux provinciales. Une avancée certes, mais beaucoup reste à faire.

Aucun regroupement politique par exemple n’a atteint 50% de femmes sur les listes déposées à la Céni. C’est pourtant ce qu’exige la nouvelle loi électorale pour promouvoir la représentation des femmes. C’est dans ce contexte que Marie-Josée Ifoku et Joëlle Bile vont à la conquête de la présidence de la République.

Deux femmes de fer

Pour la petite histoire, Marie-José Ifoku a été la seule femme candidate à l’élection présidentielle de 2018. Elle est connue pour sa fameuse idéologie dite de la « Kombolisation » (du lingala ‘kombo’ veut dire balai) qui vise à lutter contre les antivaleurs et à rompre avec les prédateurs des deniers publics. Son échec en 2018 ne l’a pas découragée. Aujourd’hui, elle s’est remise dans la bataille pour la magistrature suprême.

Pour sa part, Joëlle Bile a fait son chemin en tant que journaliste et femme entrepreneure. Elle milite pour l’autonomisation de la femme. Désormais, elle vise le fauteuil présidentiel.

Ces deux femmes se lancent ainsi dans la course. On ose espérer que l’une d’elles dirigera la RDC dès 2024. Dans la campagne électorale, elles devront faire face aux hommes, qui pour la plupart, ont de l’expérience et ont déjà marqué les esprits. Un défi considérable pour un pays qui n’a jamais été dirigé par une femme et qui intègre petit-à-petit les femmes aux postes de prise de décisions. Peut-être que le changement tant rêvé proviendrait d’une femme à la tête de la RDC.

 

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