La date du 30 juin a toujours été marquée par de pompeuses festivités et des défilés militaires de grande envergure. Le tout pour faire forte impression. Hélas, à cause du coronavirus, cela n’a pas été possible ce 30 juin 2020, alors que le pays totalise 60 ans d’indépendance.
A Kinshasa, le boulevard Triomphal a toujours abrité les défilés de la fête de l’indépendance. On y voyait souvent des décorations particulières faites pour la circonstance, mais aussi des personnalités invitées des provinces comme de l’étranger… D’ailleurs cette année, Félix Tshisekedi a dit dans son message à la nation qu’il prévoyait d’inviter à Kinshasa le roi Philippe de Belgique. Hélas, le projet a pris l’eau.
Une deuxième fête de l’indépendance ratée pour Félix Tshisekedi
Pour tout président de la République partout dans le monde, présider les flamboyants défilés militaires de l’indépendance est non seulement un prestige, mais aussi un grand honneur personnel. Les chefs d’Etats aiment cela : voir toutes les garnisons de l’armée et de la police marcher au pas, au rythme de la fanfare nationale, contempler le passage majestueux des chars et des blindés des Forces armées de la RDC, c’est excitant quand un président regarde le spectacle du haut de la tribune officielle. Lorsque, tiré à quatre épingles, il est assis à côté de son épouse et des invités de marque. Or, il se trouve malheureusement que Félix Tshisekedi n’a pas encore eu cette chance. Des événements malheureux se produisent et la fête de l’indépendance est annulée pour être « fêtée dans la méditation ».
En 2019, c’était la même chose. Le gouvernement avait estimé qu’il n’était pas correct de fêter avec faste la date de l’indépendance, alors que des compatriotes mouraient d’Ebola dans l’est du pays. Un communiqué passa sur la radio nationale pour dire que le 30 juin 2019 serait fêté dans la méditation.
En 2020, le pays est sous l’emprise d’un autre malheur : le Covid-19. Déjà une centaine de morts sur plus de 6000 cas confirmés. Ce serait cynique de faire la fête quand on a tant de morts et de malades et que la situation de la pandémie semble hors contrôle. Et donc, on fête nos 60 ans d’indépendance « dans la méditation ».