Le saviez-vous ? Le taux d’accès à l’électricité dans les zones rurales n’est à peine que de 6 %, soit parmi les plus faibles du monde. Dans ce contexte, étendre la couverture du réseau électrique national, alors que les lignes électriques sont peu nombreuses et disparates, risquerait de prendre des décennies et nécessiterait des investissements massifs.
Foyers améliorés, dispositifs à énergie solaire… ce ne sont pas les initiatives qui manquent. Les énergies renouvelables seraient-elles une alternative sûre pour le développement de la RDC ?
Lors d’un atelier organisé par l’Association congolaise pour les énergies renouvelables et décentralisées, Acerd et Elan RDC, explorant comment les investisseurs, les gouvernements et les partenaires de développement peuvent interagir pour mieux exploiter ce secteur, j’ai découvert quelques astuces sur ce que gagnerait la RDC à se tourner vers les énergies renouvelables, je les partage avec vous.
Miser sur l’énergie solaire
Les seuls districts du pays où le taux d’accès à l’électricité atteint ou dépasse 20% sont Kinshasa, Sakania, Kipushi, Beni et Moanda. Les 12 autres districts ont un taux d’accès inférieur à 5%. Ainsi, le sous-développement du réseau électrique crée des opportunités de fourniture d’électricité hors réseau et en énergie solaire domestique dans la plupart des régions du pays.
Le potentiel du marché en dehors du réseau électrique actuel est estimé à 921 millions de dollars américains par an. Pourtant, l’utilisation par les ménages de produits solaires hors réseau et de foyers améliorés reste relativement faible. Les principaux acheteurs de ces systèmes sont essentiellement les communautés religieuses, les centres de santé, les institutions financières et les grandes organisations similaires.
Des sources d’énergie peu sûres
Actuellement, les vendeurs informels de rue dominent le marché des produits domestiques hors réseau, malgré la présence de fabricants et de distributeurs formels de technologies performantes et de haute qualité en RDC. Les vendeurs informels vendent généralement des lampes rechargeables LED de mauvaise qualité à bas prix, avec une durée de vie allant de quelques jours à six mois.
Les ménages ruraux sans accès au réseau électrique ont généralement recours à des technologies peu sûres et coûteuses comme les lampes à pétrole, les piles ou les bougies pour l’éclairage, le bois de chauffage, le charbon de bois et les déchets pour la cuisson.
Selon les estimations de la Banque mondiale, si chaque ménage hors réseau achetait au moins une unité, le marché des systèmes solaires pourrait croître jusqu’à 1,3 million de produits d’éclairage hors réseau en seulement quelques années. Cela représenterait environ 30 millions de dollars américains et permettrait d’économiser jusqu’à 30 millions de litres de pétrole par année (34 millions de dollars américains).
Des foyers améliorés pour un meilleur environnement
Actuellement, plus de 96% de la population en RDC utilise le bois et le charbon de bois pour cuisiner, tandis que la part des foyers améliorés reste négligeable.
Bien que les avantages économiques et ceux de la santé des systèmes ICS soient de mieux en mieux connus, leur adoption par les ménages reste faible. Le prix d’achat dépasse les moyens de la plupart des familles et de nombreux produits sur le marché sont de qualité et de performances médiocres. Ce qui a porté atteinte à la réputation du secteur. Il existe cependant des produits de haute qualité offrant des avantages de performance éprouvés par rapport aux cuisinières classiques. Une étude réalisée à Kinshasa pour Elan RDC a révélé deux avantages principaux de l’utilisation d’ICS. Les coûts de consommation de carburant ont été considérablement réduits – d’environ 10 dollars par mois en moyenne – et la durée de cuisson réduite aussi de près de la moitié.
Un brillant avenir
Il reste encore beaucoup à faire avant que la RDC puisse fournir un chauffage et un éclairage modernes, efficaces et sains à toute sa population, en particulier dans les coins les plus reculés. Une partie de la stratégie pour atteindre ces objectifs consiste à exploiter le potentiel d’hydroélectricité contenu dans le fleuve Congo. L’autre partie est de soutenir le développement des systèmes distribués à plus petite échelle pour la cuisson et l’éclairage, en appuyant les initiatives novatrices.
Bel article nous révélant et rappelant les potentialités cachées de notre pays négligées et délaissées par ses propres enfants; capitalisons là-dessus et créons des millionnaires…
C bon