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À Kisangani, les enfants se promènent la nuit pour suivre le foot européen

Le football est sans doute un sport qui attire du monde, mais on ne devrait pas permettre que, nuitamment à Kisangani, des enfants s’éloignent de leurs maisons. Affronter l’obscurité et les incertitudes de la nuit pour un enfant, est en effet assez risqué.

En effet, depuis le retour de grands championnats européens, de nombreux enfants se promènent la nuit à Kisangani cherchant où regarder les compétitions. Ces mineurs prennent la direction du centre-ville pour suivre des matchs de football sur des écrans géants grâce aux vidéos-projecteurs. Problème : la majorité de ces matchs se terminent tard, et les gamins doivent parcourir de longues distances dans le noir pour rentrer à la maison.

Ce phénomène existe depuis près de trois ans déjà, et il s’est accentué ces dernières semaines. Il suffit de jeter un coup d’œil dehors après un match pour apercevoir des gamins qui montent et descendent à la recherche d’un écran pour regarder un match. Et ils s’exposent ainsi à de nombreux risques.

Kisangani, une ville noire !

La Société nationale d’électricité ne cesse de prouver son incapacité à alimenter la ville en électricité, elle nous produit plutôt le noir ! Elle ne privilégie que certains coins de la ville. Les points chauds de Makiso, envahis par des buvettes, sont les heureux élus. C’est ainsi que les soirs des matchs, tout le monde y va pour supporter son équipe, laissant son quartier plongé dans le noir.

Pas de parabole, pas de foot à la télé

C’est une situation pénible pour les amoureux du football. Il y a quelques années, les chaînes de télévision locales étaient encore autorisées à diffuser les contenus des médias internationaux. Cela permettait à une grande partie de la population de suivre certains programmes étrangers dont le football.

Mais tout s’est arrêté quand les distributeurs Canal + se sont rendus compte du danger : ils ne faisaient plus de recettes. Actuellement, tout le monde n’est pas capable d’allumer son écran pour suivre un classico de foot espagnol, tout le monde n’a pas d’antenne parabolique, tout le monde n’a pas accès aux bouquets Canal +.

Des tuteurs moins regardants

Une légèreté dans l’encadrement des enfants n’est pas à écarter s’il faut parler des causes de ce phénomène. Certains passent plus de temps dans les rues que sous le toit familial, souvent pour se trouver une place dans une buvette, devant un écran de télévision.  Je pense que c’est une autre forme de phénomène « enfants de la rue ».

Des efforts devraient être faits dans tous les sens pour mettre fin à cette situation. Car des responsabilités sont partagées. Les parents, les médias et la Snel en sont à l’origine, en même temps ils sont certainement la clé pour résoudre ce problème. Protégeons nos enfants !

 

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Les commentaires récents (1)

  1. Surtout la snel vraiment incapable même de couvrir le centre ville de Kisangani seulement en électricité pendant les heures de service de 8h à 16h, c’est malheureux l état de notre ville