Pour expliquer pourquoi certains hommes parviennent à violer une femme, il y a des théories qui soutiennent que les pulsions sexuelles masculines sont irrésistibles. À mon avis, que cela soit vrai ou non, votre virilité ne vous donne pas le droit de violer.
Jean (nom changé) est l’un de ces jeunes qui, après s’être longuement abreuvé d’images pornographiques, décide de passer à l’acte. Sa proie, une petite fille de 13 ans qui habite avec lui dans la même concession. Elle lui fait les yeux doux et lui demande de prouver sa virilité. Le rendez-vous donné la nuit dans les toilettes finit par être découvert et les deux tourtereaux pris la main dans le sac. Le jeune homme s’enfuira pour éviter de se faire arrêter. Mais dans la cour, les hommes saluent son geste en privé : c’est un homme. Il l’a prouvé.
Les pulsions sexuelles des hommes sont incontrôlables ?
C’est l’un des stéréotypes les plus répandus sur la sexualité masculine. Un argument utilisé pour justifier le viol et le comportement sexuel agressif de certains hommes et dont le déclic serait un accoutrement provocateur (filles habillées de façon sexy) ou le résultat d’une virilité qui a besoin de s’exprimer par le recours au sexe (avec ou sans consentement). Ce serait donc à la femme, d’éviter d’être trop attirante pour éviter de réveiller ces pulsions.
Le devoir conjugal : une obligation féminine
Dans un couple, la femme est perçue comme l’objet de satisfaction des désirs sexuels du mari qui peut sexuellement disposer d’elle à sa guise. On justifie cela par le fait qu’elle a été dotée et que répondre à toutes les sollicitations du mari est une obligation à laquelle elle ne doit pas se dérober. Une femme qui avance l’argument d’être fatiguée ou de ne pas avoir envie de passer à l’acte à un moment donné est perçue comme insoumise et son geste, est souvent le prétexte justifiant l’infidélité de son conjoint.
Un comportement provocateur
Certains hommes justifient le fait d’avoir eu des rapports sexuels non consentis par une femme du fait du comportement de cette dernière. On appelle « allumeuses » les filles qui s’y prêtent. Elles excitent le désir sexuel chez l’homme et s’arrêtent ou se rétractent au moment où celui-ci veut passer à l’acte. Cela n’a rien de malsain. C’est inhérent à la nature humaine.