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Femme rurale congolaise : tu mérites notre respect !

Elle travaille en silence, elle souffre aussi en silence. Cette femme rurale congolaise, oubliée de nos dirigeants et des programmes des ONG. Pourtant, elle reste toujours battante, combattante. Elle mérite notre respect.

Aujourd’hui, c’est la journée mondiale des femmes rurales. Je pense à ces femmes qui tiennent l’économie de nos villages, par leur travail et la sueur de leurs fronts. Hélas, elles ne récoltent qu’ingratitude, indifférence et discrimination.

Plus qu’une héroïne

La femme rurale congolaise est extraordinaire. Je lui rends hommage parce qu’elle est une véritable héroïne. C’est elle qui éduque et scolarise ses enfants, alors que son mari passe ses journées à boire, à jouer aux cartes, à discuter politique. La femme rurale n’a pas le temps de se maquiller. À quoi lui servira le maquillage alors qu’elle travaille dur et transpire ? Elle n’assiste que très rarement à des festivités, à des divertissements, car elle est tout le temps au travail. Son bureau c’est sa plantation, sa petite basse-cour, son étalage de légumes au marché… J’en ai vu qui construisent elles-mêmes leurs propres cases.

Tout le monde le sait : cette femme rurale congolaise est souvent pauvre et analphabète. Les caméras des télévisions s’intéressent très peu à elle. On entend rarement parler de ses problèmes à la radio. Le député ne passe par son village qu’une fois après cinq ans, à l’occasion des élections.

Victime de toutes les violences

Le milieu rural en RDC est connu pour être très conservateur de traditions. Là-bas, les droits de la femme n’existent pas. Les violences faites à la femme n’interpellent personne, on considère que c’est conforme aux us et coutumes. Au village, rares sont les filles rurales qui vont à l’école. La plupart sont condamnées à accompagner leurs parents au champ, au marché, ou à rester à la cuisine… Les violences sexuelles sont toujours passées sous silence, sous prétexte de protéger l’honneur de la famille. Une femme rurale privée du droit à l’héritage en cas de décès de son mari !

Je condamne cette façon de traiter la femme rurale congolaise. En cette journée du 15 octobre qui lui est dédiée, je demande au gouvernement de ne pas faire que des discours vides. Il faut des actions qui valorisent la femme rurale. L’heure est venue de défendre ses droits, protéger ses intérêts économiques, assurer sa liberté d’expression, la doter de moyens de s’épanouir, juger ceux qui la violentent…

 

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