Une question à laquelle beaucoup de personnes au sein de la plateforme de blogueurs Habari RDC ont tenté de répondre à travers des enquêtes, interviews et sondages. Le point commun qui se dégage de toutes ces consultations est le même : l’autocensure.
Cette autocensure est le fait d’un espace public virtuel dominé par des hommes et pour qui très souvent, la voix des femmes est accessoire, même sur des sujets ayant trait à la féminité.
Pourquoi ne vous entendons-nous pas mesdames sur des questions vitales de notre pays ? Allez-vous renforcer ces stéréotypes qui font du sport et de la politique, des sujets réservés aux hommes et que les voix des femmes ne sont-là que pour parler de coquetterie, mariage et menstruations ?
Il est tout de même inquiétant qu’à peine 20 % des femmes congolaises soient actives sur les réseaux sociaux, alors qu’elles représentent 51 % de la population de la RDC. Cette absence de la femme des débats a pour conséquence de renforcer des idéaux masculinisés sur plusieurs concepts et sujets de société.
Celles qui osent
Il y a certaines filles ou femmes qui ont osé briser le plafond de verre. Dans certains échanges, souvent clivants, il arrive qu’elles soient prises à partie par des hommes avec des langages sexistes. Cette misogynie en ligne perdure notamment sur des plateformes où, il n’existe pas de modérateurs ni de système de signalement efficace pour rappeler à l’ordre les déviants et au besoin, les écarter.
Sur des réseaux comme Twitter, les prises de position de femmes politiques laissent libre cours à des propos sexistes et désobligeants. Le cas de l’ancienne présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda ou de la sénatrice Francine Muyumba, illustre la difficulté qu’il y a à avoir une opinion tout en étant une femme.
Cela ne devrait pas vous décourager pour autant. Si vous ne le faites pas. Qui le fera à votre place ?