Le Maiden (mouvement et actions intellectuelles pour le développement écologique des naturalistes) a lancé une activité inédite de reboisement urbain depuis avril dernier à Goma. L’organisation s’est engagée à planter 15 000 arbres sur les artères asphaltées de la ville et à employer de jeunes démobilisés pour exécuter ces travaux.
Financé à hauteur de près de 100 000 $ par la Monusco, ce projet donne une occupation à une centaine de ces anciens militaires qui, par manque d’activités génératrices de revenus, s’adonnent à des actes de banditisme dans la ville de Goma. L’idée du projet est de faire d’une pierre deux coups : aider ces démobilisés et préserver l’environnement à Goma.
Au total 19 kilomètres de routes dans la ville seront bordées d’arbres grâce à ce projet qui s’étendra sur une durée de quatre mois. Tuver Wundi, journaliste spécialiste de l’environnement et responsable de Maiden explique : « Il s’agit des axes routiers déjà couverts d’asphalte. Cette initiative vise non seulement à mettre un couvert végétal sur les artères de la ville, mais aussi à encadrer des jeunes démobilisés de l’armée. Ceux-ci exécutent le projet moyennant rémunérations. »
Sauver la ville de l’insécurité et du réchauffement climatique
Tuver Wundi renchérit : « Si le choix a été porté sur les démobilisés pour exécuter le projet, c’est parce que nous essayons de rendre autonomes ces jeunes désœuvrés qui souvent recourent à la violence et à des pratiques négatives pour survivre. Ils peuvent gagner un peu d’argent grâce à ce projet, et cela aura un impact positif sur la réduction de l’insécurité à Goma. En plus, le reboisement permettra à la ville d’être moins exposée aux effets du réchauffement climatique. »
Pour moi, le grand avantage de ce projet c’est le message qu’il passe dans la société : « La préservation de l’environnement est une affaire de tous sans exception. »