Les partis politiques de l’opposition ont appelé à une marche pacifique ce lundi 19 septembre en RDC, pour exiger l’organisation d’élections présidentielles dans le délai constitutionnel. A Goma, la marche s’est terminée dans la tranquillité. C’était une agréable surprise, contrairement aux autres villes du pays. C’est une première !
Les opposants de Goma craignaient que cette marche, soit réprimée par les autorités urbaines comme c’est souvent le cas. Mais ils ont manifesté librement. Avant de se rendre au bureau local de la CENI, les manifestants, visiblement déterminés, étaient réunis ce matin au rond-point Signers situé en centre-ville.
Malgré tout, Goma avait l’air d’une ville morte. Les commerces et les écoles étaient fermés !
Un préavis lancé pour la fin du mandat de président !
En route vers la CENI, des citoyens et des badauds se joignent aux manifestants. Les policiers étaient placés partout le long des carrefours de la ville. Mais sans effrayer personne. Dans l’agenda, il était prévu de déposer des notes de préavis à la CENI, pour signifier la fin du mandat de président Joseph Kabila le 19 décembre.
A quelques mètres de la CENI, les manifestants sont bloqués par les agents des forces de l’ordre. Les policiers sur place ont reçu une consigne : « Pas question d’assiéger les installations de la CENI », parce qu’elles sont inviolables.
Compréhensifs, les manifestants désignent quelques délégués. Et tout se passe dans une coopération inédite. La police et les manifestants ne s’étaient jamais aussi bien entendus. Alors, une dizaine de manifestants sont choisis dans la foule, pour représenter les autres selon leur regroupement respectif.
Un bon exemple de la police et des opposants
Ces délégués sont accompagnés par les policiers jusque dans les bureaux de la CENI et reçus par le secrétaire exécutif provincial de cet organe. Après avoir déposé leurs fameuses notes de préavis, ils sortent satisfaits. Et c’est la fin de la marche. Quelle surprise !
C’est l’une des rares marches de l’opposition qui se termine sans incident grave à Goma. Contrairement à Kinshasa et ailleurs au pays, où ont été enregistrés plus d’une dizaine de morts. Certains policiers ont été aussi victimes. Chez nous c’est une preuve de maturité de la part des politiciens et de la police locale. Voilà un bon exemple à suivre. Bravo aux opposants ! Bravo à la police congolaise !