Alors qu’elle continue à sévir en RDC, la variole du singe connue sous le nom de « Mpox » ne bénéficie pas de l’attention suffisante au Nord-Kivu, en raison de la guerre. L’information sur le Mpox est quasiment reléguée au second plan. Récemment, des malades de Mpox se sont enfuis de l’hôpital de Goma où ils étaient à l’isolement. De quoi s’inquiéter d’une propagation incontrôlée de cette épidémie.
Cette situation est d’autant plus préoccupante qu’elle s’ajoute à un contexte de crise humanitaire sévère. Samedi 22 février 2025, le gouvernement congolais a lancé une vaste campagne de vaccination contre le Monkeypox à Kinshasa, malheureusement celle-ci ne peut s’étendre à Goma à cause de la situation actuelle dans l’est du pays. Pourtant, il est impératif de faire quelque chose pour sauver ces compatriotes vivant dans les territoires occupés par le M23-RDF.
La culture du pillage, un autre fléau
Pendant les combats qui ont précédé ou suivi la prise de Goma par le M23-RDF, certains dans la population se sont employés à piller la ville. Des pillages qui n’ont pas épargné les infrastructures cruciales telles que les hôpitaux, les entrepôts des ONG humanitaires et des lieux de traitement de Mpox. Des intrants et des stocks de médicaments nécessaires à la prise en charge des différentes maladies ont été saccagés, incendiés ou emportés par les pillards. On ne sait pour quelle raison.
Aujourd’hui, avec des malades de Monkeypox en divagation et sans traitement, le pire est à craindre. En effet, le combat contre cette épidémie sera voué à l’échec dans l’est de la RDC, tant que la situation à Goma et dans d’autres territoires occupés ne sera pas revenue à la normale.
Pour ma part, je pense qu’il n’y a rien à reprocher à ces patients qui ont fui l’hôpital. Ils l’ont fait indépendamment de leur volonté. N’importe qui ferait la même chose dans des conditions où la guerre fait rage, avec des bombes et des crépitements de balles. Ce qu’il faut faire à présent c’est de reprendre le travail de dépistage. Exhorter les hôpitaux et les ONG humanitaires à sensibiliser les populations pour que les malades reviennent à l’hôpital et poursuivent le traitement.