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Kisangani : les hôpitaux publics se vident à cause de la Covid-19

À Kisangani, la psychose due à la Covid-19 continue. Beaucoup contestent le nombre de cas déclarés positifs, estimant qu’une « main noire » manipule les chiffres. Conséquences, les hôpitaux reçoivent de moins en moins de malades.

Les hôpitaux publics, principaux points focaux de la prise en charge des patients positifs, sont de plus en plus déserts. Les Boyomais (habitants de Kisangani) ont peur de s’y rendre craignant d’être déclarés « à tort » positifs à la Covid-19. Certains n’hésitent même pas à sortir des mots comme « corona business », pour exprimer leur doute.

Covid-19, psychose justifiée ou accusation gratuite ?

On le sait, les Congolais en général, les Boyomais plus particulièrement, sont incrédules quant à l’existence de la Covid-19 en RDC. Beaucoup pensent que certains cas déclarés positifs sont une pure invention. Comme si c’était une matière religieuse qui demande la croyance.

Malheureusement, les hôpitaux publics en font les frais : les Boyomais préfèrent ne pas s’y rendre pour des soins. Il y en a qui choisissent de se soigner traditionnellement à la maison. D’autres se font soigner dans des hôpitaux privés. Surtout ceux qui ont certains signes tels que maux de tête, toux et fièvres.

Covid-19, une véritable pandémie

Mais, le coronavirus est bel et bien réel. Il touche tous les continents du monde. La RDC fait partie des pays touchés. Dans la province de la Tshopo, Kisangani précisément, compte des cas positifs. Ne pas se rendre à l’hôpital constitue donc un risque énorme de propagation de cette maladie. Surtout quand on en est porteur.

Curieusement, les gens veulent voir le même taux de mortalité et de cas positifs qu’en Occident pour être convaincus de l’existence de l’épidémie. Ils oublient ainsi que les conditions de vie et les climats ne sont pas les mêmes. Au lieu de se lamenter, louons plutôt Dieu pour le fait que l’Afrique est le continent le moins touché tant par le nombre de morts que de cas positifs.

Chers Boyomais, le coronavirus n’est pas une fiction à Kisangani. Protégeons-nous et protégeons les autres. C’est en respectant les mesures barrières et surtout en se rendant tôt à l’hôpital.

 

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