Depuis le début de l’année 2019, beaucoup d’habitants de Lubumbashi ne dorment plus. Tirs en rafale, tueries, puis des groupes d’auto-défense qui ne veulent plus d’armée ni de police dans leurs quartiers. La peur règne, mais le pire se produit encore quand ces jeunes s’en prennent même à des innocents.
Ceux qui volent et violent sont identifiés simplement comme des bandits. Mais pour de nombreuses personnes, il s’agit des soldats des forces de sécurité nationale. En réalité, plusieurs fois des policiers et soldats ont été identifiés, et même maîtrisés par la population. Et chaque fois, y compris les civils qui opèrent avec eux, ils sont battus jusqu’à ce que mort s’en suive. Parfois, ils sont brûlés vifs.
« Prenez-vous en charge »
Pour lutter contre cette situation devenue plus qu’inquiétante, les habitants de Lubumbashi, dans les quartiers périphériques parmi les plus touchés, se coalisent et veillent toutes les nuits dehors. Par prudence, toute circulation doit s’arrêter entre 18 et 19 heures. Au-delà, le risque est grand : soit vous tombez entre les mains des bandits, soit entre celles des veilleurs qui soupçonnent tout inconnu.
C’est dans ces conditions que Clovis, un jeune homme, a perdu la vie. Habitant du quartier Bel-air, il visitait une famille amie en deuil au quartier Tabacongo, en périphérie sud-est de Lubumbashi. A 5 heures du matin, alors qu’il faisait encore sombre, il a été pris pour un voleur par un groupe de veilleurs alors que l’infortuné cherchait où se payer une cigarette et du lutuku, une liqueur artisanale.
Sa coiffure de rasta ne l’a pas aidée, bien au contraire, elle a augmenté les soupçons de ses bourreaux qui l’ont assimilé aux voleurs. Entre les cris de : « Voleur ! Voleur, arrêtez-le » et le temps de dire qu’il n’était pas un voleur, Clovis a pris d’énormes coups. Il est mort.
Sa mère, Marie-Hélène, affirme que son fils n’a jamais été mêlé à des affaires de vol. « J’ai appris à avoir des doutes à propos de la justice classique. Aujourd’hui, je hais la justice populaire. Je me demande si je dois faire confiance en la justice divine, d’autant plus que Dieu n’a pas justifié mon fils face à cette situation », soupire-t-elle, toute en pleurs.
Aujourd’hui, tous les espoirs résident en la capacité du président Tshisekedi à faire cesser ces violences qui durent depuis 2016 à Lubumbashi. Si elles persistent, la ville devrait devenir trop violente.
Commentaire *nous devons cessé de faire la justice populaire parce que ça va nous amener même à la tuerie des blancs comme neige,en dépit de ceci laissons que la police nationale congolaise fait son travail.
Le problème c’est quand cette police est assimilée aux bandits. Aussi vrai on ne devrait pas tuer ainsi jusqu’à bruler vif les innoncent