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De l’extrême pauvreté à la grossesse non désirée, il n’y a qu’un pas

Dans la ville de Kalemie en province du Tanganyika, on enregistre de plus en plus de grossesses non désirées, de mariages d’enfants et de mariages forcés. À la base, la pauvreté et l’analphabétisme des jeunes filles. Je voudrais vous parler d’Alice, une jeune fille de 16 ans victime d’une grossesse non désirée.

La jeune Alice habite le quartier Kituku à Kalemie. Nous l’avons rencontrée lors de l’enquête des jeunes activistes du Centre d’action pour le développement intégral des jeunes, enquête organisée le 20 juillet 2020. C’est là qu’elle nous a raconté son histoire. Elle témoigne : « J’ai eu une grossesse non désirée. J’en suis arrivée à cela à cause du manque d’argent et de l’ignorance sur la santé sexuelle et reproductive. »

Lorsque les filles sont sans emploi, manquent quoi faire et où aller, les jeunes garçons en profitent pour abuser d’elles. « Souvent, je recevais mon petit ami chez nous à la maison. Quand il demandait le sexe, j’étais obligée d’accepter parce que je dépendais de lui financièrement. On a eu des rapports sexuels. Et voilà, je suis tombée enceinte et il a pris la fuite vers une province voisine. »

Et d’ajouter : « Jusque-là, c’est ma propre famille qui m’a prise en charge. Dieu merci, j’ai mis au monde mon bébé, mais cela me faisait mal de le voir grandir dans les mêmes conditions précaires. »

Alice a désormais une activité génératrice de revenu

Grâce aux initiatives des activistes du Centre d’action pour le développement intégral des jeunes, Alice a été formée en coupe et couture. Désormais, elle travaille pour assurer son autonomie financière. Elle a également reçu une formation sur la santé sexuelle et reproductive. Elle peut désormais se prendre en charge.

Comme Alice, tant d’autres jeunes filles contractent des grossesses non désirées par manque de moyens et d’accès à l’éducation.

 

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