Bis repetita… Ter repetita… Quater repetita… Tous les leviers politiques se suivent et se ressemblent en RDC, sans que les effets ne se fassent vraiment sentir. On discute, on négocie, on “médiationne”, on signe même des accords, on fait des « ville morte »… pour rien.
Aux opposants floués par le trompe-l’œil de l’ouverture démocratique ou aux plus radicaux qui avaient déjà perdu leurs illusions ne restent, également, que des méthodes éculées, notamment dans le domaine des actions populaires sur le terrain. Les journées “ville morte” sont de celles-là…
Guerre ou stratégie d’usure
Le Rassemblement de l’opposition, par la voix de Martin Fayulu, appelait, il y a quelques jours, à une « journée ville morte sur toute l’étendue du pays », le lundi 3 avril, en attendant « d’autres manifestations, des marches pacifiques et des actions pour contraindre Monsieur Kabila à l’application de l’accord » du 31 décembre.
Certes, l’intention rejoint celle d’une population éreintée, tout autant que celle du Conseil de sécurité des Nations- Unies qui demandait, par sa résolution 2348, la mise en application, sans tarder, des clauses retenues à la Saint-Sylvestre. Mais si les accords patinent, qui aura qui à l’usure ?
Les stratégies de l’opposition résisteront-elles, à force d’être employées ? En février 2016, une journée “ville morte” était qualifiée de « bien suivie » à Kinshasa. En octobre, c’est une opération du même type qui était présentée comme « diversement suivie ». Et c’est bien ce que cherche le régime de Joseph Kabila : jouer la montre et transformer le corps électoral en masse désabusée.
Lambert Mende silencieux sur la « ville morte » de lundi
Après l’appel à une nième “journée ville morte” lundi 3 avril, le porte-parole du gouvernement Lambert Mende n’a même pas jugé bon de s’exprimer. Comme pour dire que c’est de la routine. Par contre, Alain Atundu, porte-parole de la majorité présidentielle, avait demandé, le 30 mars, à la jeunesse congolaise, qu’elle ne s’implique pas dans des actions « destructives programmées par le Rassemblement ».
naissance incessante de la primature issue du rassemblement.
primature. nouveau resultat des rassemblement