On peut être réfugiés ou déplacés de guerre et faire mieux que quiconque dans la vie. Les Kasaïens refoulés du Katanga en sont un bel exemple. La plupart d’entre eux se sont totalement remis des tristes événements dont ils ont été victimes en 1992 et mènent aujourd’hui une vie digne au site Cibombo, à plus de 13 kilomètres de la ville de Mbujimayi. Ce site leur a été accordé comme lieu d’habitation après leur refoulement massif du Katanga.
Refaire leur vie malgré les difficultés était leur défi et ils l’ont relevé. Chassés de la province du Katanga en 1992, les Kasaïens ont, au cours de ce triste évènement, perdu des milliers de membres de leurs familles. Leurs biens ont été pillés ou confisqués. Hommes, femmes et enfants sont arrivés au Kasaï dans des conditions inhumaines. Ils ont été relogés au site Cibombo, à 13 kilomètres de la ville de Mbujimayi, sur la route national numéro 1.
Depuis, ils ont apporté énormément de changements sur ce site, notamment en construisant un hôpital, une école moderne, un site touristique pour des divertissements et une paroisse catholique moderne. L’inauguration de cette paroisse a été effectuée le dimanche 8 avril par l’évêque du diocèse de Mbujimayi Emmanuel Bernard Kasanda.
Des déplacés devenus des personnalités
La cérémonie d’inauguration de la paroisse catholique Verbe divin a été un moment de vive émotion. La population de ce site est constituée à 90% de refoulés du Katanga dont certains, aujourd’hui, sont devenus de grandes personnalités. C’est le cas, entre autres, de l’actuel vice-gouverneur de la province du Kasaï-Oriental, Jean-Pierre Mutanda. Il a, dans allocution, loué l’engagement de l’Eglise catholique pour l’encadrement de cette population vulnérable. « J’ai vécu ici comme refoulé du Katanga. J’ai été pris en charge par l’Eglise et les hommes de bonne volonté. Sans eux, je ne serais jamais devenu ce que je suis aujourd’hui. Merci pour tout ce que toutes ces personnes ont fait pour moi », a déclaré le vice-gouverneur.
Le refoulement n’avait épargné aucun secteur. Même les religieux avaient été renvoyés du Katanga simplement parce qu’ils sont Kasaïens. Jean-Hilaire Ilunga, un des treize religieux chassés du grand séminaire de Lubumbashi est devenu prêtre à Mbujimayi. Son témoignage est émouvant : « Ce déplacement est très significatif pour moi et je suis venu ici en 1992 par le refoulement. J’étais séminariste à cette époque-là. J’ai partagé les conditions des refoulés ; j’ai vécu abandonné à mon triste sort et la Caritas est venue à notre rescousse. Personne ne pouvait croire qu’aujourd’hui on aurait une Eglise construite en ce lieu et qu’il y aurait une vie sur ce site jadis désert. Il faut être un homme d’espérance pour voir ces choses arriver. »
Vivre dans l’unité
Dans son homélie, l’évêque du diocèse de Mbujimayi a insisté sur le sens de l’humanisme et du pardon que doit avoir tout homme. « Vous avez vécu des situations difficiles. Mais toutes les épreuves nous apprennent à comprendre qu’au-delà de toutes ces souffrances, l’homme est appelé à aimer son prochain comme il s’aime lui-même. Nous devons apprendre à nous pardonner mutuellement car chacun de nous est toujours entaché de péchés et les fautes sont notre lot quotidien. Jésus-Christ est venu au monde pour nous sauver. Nous devons comprendre que nous n’avons pas raison de garder la rancœur contre ceux qui nous ont offensés », a insisté l’évêque de Mbujimayi.
Le Congo a besoin d’unité entre ses fils et ses filles. Nous devons bannir le discours de haine et de division, souvent œuvre de mauvais politiciens. Aujourd’hui Kasaiens et Katangais vivent ensemble comme frères et sœurs d’un même pays.
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Bel exemple de réussite et qui montre qu’en dépit des déboires et difficultés, l’homme est toujours capable du meilleur…
Pourquoi jusqu’à nos jours le peuple kasaien n’a jamais rendu la monnaie à sa pièce?
justement, c’est un peuple digne de ce pays
Mais pour ceux là qui étaient restés à kananga?
Je ne me suis pas retrouvé pas retrouvé .parceque j’avais perdu mes deux parents et tout les membres de la famille je suis resté seul ,je n’ai aucune assistance morale ,materiele ou financière venant de ces derniers alors pour que cette perte puisse être éffacer dans ma mémoire ,il me faut une aide humanitaire!
Vraiment