La Monusco n’a que trop duré en RDC, autant que l’absence de paix qui justifie sa présence. Le pays ne connaît pas de quiétude voici deux décennies. En fait, c’est au gouvernement d’instaurer la paix, grâce à son peuple et à son armée. Mais il y a lieu de se demander ce que fait la mission onusienne en RDC lorsque la stabilité n’y est pas.
Toute chose a une fin, vous le savez bien. Les Kinois le disent clairement : nini esilaka te ? (Qu’est-ce qui ne se termine jamais ?) Qu’il s’agisse de mandat politique, religieux ou occulte comme dans des sociétés secrètes, il y a un début et une fin.
Même Joseph Kabila, après 18 ans de règne, a fini par quitter le pouvoir. Pourquoi lorsqu’il s’agit de la Monusco il faut négocier ?
Ce qui s’est passé à Kadindi
À voir les évènements du 31 juillet 2022 à Kasindi, dans le territoire de Beni, on peut bien se poser plusieurs questions. Pour qui les casques bleus se prennent dans ce pays ? Une force d’occupation ou coloniale comme à l’époque du roi Léopold II de Belgique ?Pourquoi à l’ONU n’a-t-on plus d’yeux pour voir l’échec de sa prétendue mission de paix en RDC ? Et si le pourrissement de la crise congolaise devait persister deux décennies de plus, l’ONU maintiendrait-elle toujours la Monusco au nom de la paix ?
Toutes ces questions me poussent à me ranger du côté de ceux qui exigent le départ de la mission onusienne et voici les raisons :
1) Insulte publique à l’Etat congolais et aux Congolais
En forçant la barrière, en provenance d’un pays étranger où ils ont passé un congé, les casques bleus tueurs des personnes qui ne les ont pas agressés, se sont sûrement crus de retour chez eux. Dans leurs têtes, ils rentraient sur un territoire conquis et où tout doit leur obéir. Sinon, comment expliquer qu’ils tirent des balles, puis ouvrent eux-mêmes la frontière d’un pays souverain sans que les personnes représentant l’Etat congolais ne la leur ouvre ?
En agissant ainsi, ils ont insulté l’Etat congolais et tous les Congolais. Il n’y a pas pire avanie ! Et l’ONU ne saura jamais réparer pareille insulte.
Le fait qu’à l’ONU il n’y ait pas un « vrai » débat sur les raisons « raisonnables » du maintien de la Monusco en RDC malgré l’échec notoire de sa mission de paix, est signe d’absence de volonté de mettre fin à la crise au Congo.
Bien sûr, il n’est pas question ici de faire de l’ONU le responsable de nos maux. Loin de là. Ce serait d’ailleurs être irresponsable. Il appartient, je l’ai dit dès le départ, au gouvernement congolais de s’assumer.
2) Bilan honteux et non mitigé de la Monusco
La mission onusienne en RDC ne peut à ce jour prétendre qu’elle a ramené la paix dans ce pays. Certes, à des moments critiques de notre histoire, les casques bleus de la Monuc, devenue Monusco, ont combattu pour protéger les civils et contribuer à repousser des ennemis. Puis, curieusement, on les a vus oublier leur mission et commencer à faire des choses que nous n’avons jamais demandées à l’ONU, notamment : construire des ponts, des routes, réhabiliter des bâtiments publics…
Ce n’est pas cela le rôle de la Monusco ! Que quelqu’un lui rappelle qu’elle est au Congo pour ramener la paix, point barre. Malheureusement, 22 ans après, la paix n’existe pas. On dirait que la Monusco est venue faire autre chose que chercher la paix.
C’est là justement qu’il importe d’interroger le rôle de l’ONU et l’orientation nécessaire à donner à sa mission de paix en RDC. Car, si ce dernier temps le sentiment anti-Monusco est en progression dans le pays, c’est tout simplement parce que les gens ont attendu trop longtemps des actions concrètes, et au final pas grand-chose comme résultat.
Et donc, il faut que la Monusco parte de chez nous. Cela nous obligera, je l’espère, à nous prendre nous-mêmes en charge, à nous regarder dans notre propre miroir, et non pas dans celui des étrangers qui sont là pour se moquer de nous sans nous servir à grand-chose.
LE CONGO EST SOUS LA PROTECTION DE DIEU EST NON LA MONISCO, VOICI CE QUE DAVID DIT POUR FORTIFIER LES COUERS DES AFLIGERS/PS 127:1 SI L’ETERNEL NE GARDE PAS LANATION , CELUI QUI LA GARDE VEILLE EN VAIN. QUE LA MONISCO PARTE. VIVE LES CONGOLES