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A chacun son rôle pour sécuriser la ville de Goma

C’est une réalité : la situation sécuritaire est extrêmement instable dans le Nord-Kivu. Aujourd’hui, de jeunes activistes nous rappellent le rôle que chacun doit jouer pour instaurer une paix durable à Goma.

La population congolaise doit vivre à l’abri de toutes formes d’insécurité, c’est un droit. L’Etat a l’obligation de respecter, protéger et promouvoir les droits de ses citoyens. En première ligne : la sécurité. Plusieurs activistes interviewés à Goma estiment que les organes étatiques, non-étatiques ainsi que la population ont chacun un rôle déterminant à jouer dans cette mission.

Le rôle de la police 

« La police nationale congolaise a pour rôle de sécuriser la population et ses biens. Elle doit intensifier les patrouilles afin de traquer les criminels qui nuisent à la sécurité de la ville », estime un activiste de Goma. Face au manque de moyens criant, « il est urgent de renforcer les sous-commissariats en les dotant de policiers et d’au moins deux véhicules d’intervention dans la ville », explique également une étudiante.

La justice doit faire son travail

Des actions de justice concrètes et indépendantes, c’est la clé de voûte dans la lutte contre l’impunité et la corruption selon les activistes. « Tant que les bourreaux continueront à circuler sans être inquiétés, l’insécurité ne sera jamais maîtrisée », explique un défenseur des droits de l’Homme. Et d’ajouter : « Le parquet doit mener des enquêtes approfondies  et déférer les bourreaux devant les tribunaux pour leur condamnation en cas de culpabilité. »

Le maire de Goma en première ligne

Le maire de la ville, chef de l’exécutif urbain est une figure centrale. Il est chargé de veiller au maintien de l’ordre public à Goma. A ce sujet, les activistes interviewés estiment qu’il doit s’assurer que la sécurité de sa population n’est pas menacée. « Si la mairie fait de la sécurité sa priorité, on peut espérer une amélioration », précise un jeune homme.

Les ONG, les députés et les chefs des quartiers

Les ONG sont appelées par les activistes à intensifier le monitoring des cas d’insécurité et à mener des plaidoyers efficaces auprès des décideurs. De leur côté, les députés, élus du peuple, doivent quant à eux, non seulement interpeller les décideurs, mais aussi voter des édits. Concernant les chefs des quartiers et leurs subordonnés, qui sont bien souvent décrits comme des « incompétents », ils devraient être capables de recenser efficacement tous les habitants de leurs quartiers.

La population doit collaborer avec les autorités

La population est appelée à collaborer avec les autorités en dénonçant tout cas qui peut mettre en danger sa propre sécurité. Face à une police efficace, une armée forte, une justice indépendante, un gouvernement actif et une population consciente, nos jeunes activistes sont convaincus que la belle ville de Goma pourrait retrouver sa sécurité.

 

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