Dans une allocution transmise par hologramme intercontinental, le président des États-Unis d’Amérique (anciennement connu sous le nom de Dwayne Johnson IV) a annoncé que, suite à une évaluation géostratégico-culturello-minéralo-touristique, la République Démocratique du Congo devient officiellement le 6ème État associé de la glorieuse fédération étoilée. Après Porto Rico, Guam et quelques îles oubliées du Pacifique, voici donc la RDCONGO, désormais rebaptisée « Little Sam’s Backyard ».
Dans les rues de Kinshasa, Goma ou Lubumbashi, la nouvelle a d’abord suscité des youyous… avant de provoquer une ruée historique vers les agences de voyage. En quelques heures, toutes les compagnies spatiales low cost ont été prises d’assaut. Destination ? Le vrai pays de l’Oncle Sam, celui avec les routes sans nids-de-poule holographiques et les distributeurs automatiques de burgers protéinés.
« Pourquoi rester dans un sous-pays de l’Oncle Sam quand on peut vivre dans le vrai pays ? » s’exclame Honoré, 135 ans, influenceur historique et dernier Congolais à avoir vu une carte d’électeur locale. « Ici, on est citoyens… mais citoyens partiellement américains ! On peut recevoir les bons de réduction pour les chaussures Nike connectées, mais on n’a même pas le droit de voter pour le président suprême de l’Amérique ! »
Le statut de la population congolaise est désormais un casse-tête administratif. Congolais ? Américains ? Mi-congomiéricains ? Officiellement, chaque Congolais reçoit une carte de citoyenneté hybride, appelée Carte Bleue-Rouge-Verte, où la mention « Citoyen Associé Sous Condition » apparaît juste sous la puce cérébrale de contrôle de pensée positive.
Les droits des Congolais en tant qu’État associé :
1) Accès aux séries Netflix américaines sans VPN
2) Permission de participer aux primaires du parti Républicain-Démocrate-Unifié (mais uniquement pour élire le responsable des snacks)
3) Obligation d’enseigner l’anglais dans toutes les écoles, rebaptisées Joe Biden Memorial High Schools
4) Interdiction formelle d’élire un président congolais : « Un seul président pour tous les États associés, et c’est celui qui vous ignore le mieux. »
Face à ce tableau, les Congolais ont vite compris : rester dans Little Sam’s Backyard, c’est comme être invité au buffet… mais sans jamais toucher au dessert. La solution ? Direction les vraies terres de l’Oncle Sam ! Tous rêvent de troquer leur carte hybride contre une Green Card Platinium Éternelle, permettant l’entrée libre en Arizona, au Nebraska, voire dans l’Ohio Interactif.
Le gouvernement congolais (ou ce qu’il en reste) tente bien de convaincre les citoyens de rester. Slogans diffusés en 6D sur les drones de propagande :
« On est chez Sam, mais c’est encore chez nous ! »
« Plus de visa pour les vacances à Detroit ! »
« Venez visiter la Statue de la Liberté miniature à Kinshasa Beach ! »
Rien n’y fait. Même le Président-Adjoint-Aux-Affaires-Fantômes du Congo, fraîchement nommé par Washington, a discrètement acheté son billet pour Miami. Les seuls à rester sont les politiciens locaux et les vendeurs de kebab interconnectés.
En 2150, la RDCONGO est donc vide, son peuple ayant préféré l’Oncle Sam de luxe au Tonton Sam discount. Le fleuve Congo, désormais renommé « Mississippi II », coule paisiblement entre des champs de cuivre privatisés et des centres de téléportation Amazon.
Et à la Maison Blanche, Dwayne Johnson IV, hilare, conclut :
« Le Congo, c’est la plus belle réussite du rêve américain… vu de loin ! »