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La confiscation du paysage médiatique en RDC

Pour soutenir le pouvoir, certains responsables de médias se cachent derrière leur ligne éditoriale qui consiste à censurer les opposants et à ne pas diffuser les points de vues contraire à ceux du gouvernement.

Chasse aux médias critiques

Sur toute l’étendue du territoire de la RDC on observe une chasse aux médias proches de l’opposition et de la société civile.

À Goma l’émetteur de la télévision Canal-Future appartenant à l’opposant Vital Kamerhe a été volé après les élections de 2011.

À Beni et à Butembo, les radios Liberté et Moto ont aussi été fermées. Ces deux médias appartenaient respectivement à l’opposant Jean Pierre Bemba, emprisonné à la CPI et à l’ Église Catholique, connue pour ses prises de position qui déplaisent au pouvoir.

Ce même jeu est visible dans l’ancienne province du Katanga où la radio-télévision Nyota, proche de Moïse Katumbi, a aussi été fermée.

Partage inéquitable de la parole

D’une manière générale, les hommes politiques de l’opposition, les activistes des droit de l’homme et les membres de la société civile n’ont pas d’espaces médiatiques où ils peuvent exprimer leurs opinions. Souvent, ils doivent se contenter d’invitations pour participer aux émissions de débats des médias communautaires, financés par l’étranger.

Ce partage inéquitable de la parole peut être considéré comme une prise d’otage de l’espace public car ceux qui sont au pouvoir imposent leur point de vue. Dans les médias du pouvoir, la société civile et l’opposition sont souvent accusées d’inciter les populations à la révolte.

Se refugier dans les medias étrangers

Malheureusement, pour savoir ce qui se passe dans notre propre pays, il faut suivre des médias étrangers. Non seulement, ces médias ont leurs rédactions hors du territoire congolais, mais ils sont soutenus par de grandes puissances. Malgré cela, même la radio Okapi, média Onusien et RFI (Radio France Internationale ) ne sont pas à l’abri de fermetures temporaires lorsque les informations dévoilées ne plaisent pas aux autorités.

Mais le pouvoir ne s’arrête pas là. Parfois, il va jusqu’à couper les connexions internet pour que la population n’ait plus accès aux informations et ne puisse plus communiquer.

Ce sont des actes intolérables car priver quelqu’un d’informations, c’est le priver de lumière.

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