Pour une faute administrative, l’AS Vita Club, l’un des plus titré du pays est éliminé de la phase de groupe de la Ligue des champions d’Afrique. Pendant ce temps, son rival, le DCMP vient de perdre l’un de ses dirigeants surnommé Maitre Taureau, dont les obsèques ont été perturbées par des affrontements entre ses supporters et le FC Renaissance, un club qui, lui aussi, vient de se diviser pour donner naissance au FC Orange !
Football vs politique
La frontière entre le football et la politique ne tient souvent qu’à un fil et crée des tensions. A Kinshasa, Mazembe n’est pas apprécié par les supporters de l’AS Vita Club. L’épisode sanglant de l’altercation entre ces deux équipes en finale de la Ligue nationale en 2014, avait causé une dizaine de morts et des centaines de blessés. Malgré le passage de Katumbi dans l’opposition, il peine à convaincre l’électorat de Kinshasa dont l’essentiel est composé de supporters hostiles au club qu’il dirige. « Je ne peux pas voter pour un dirigeant de Mazembe » dit un jeune kinois, supporter de l’AS V-Club.
Facteur d’unité
Malgré un contexte précaire, le football montre qu’il peut rassembler tous les Congolais et forger l’unité. Depuis les performances de l’équipe nationale en Coupe d’Afrique des nations 2015, un élan de patriotisme s’empare des Congolais qui se procurent tout ce qui symbolise la nation. Autocollants, vareuses, écharpes et autres produits dérivés aux couleurs nationales volent la vedette à ceux des grands clubs européens qui dominaient le marché.
Jérémie Mbamu, supporteur d’une équipe espagnole ajoute des maillots de l’équipe nationale à sa collection. « Quant on perd la confiance en notre équipe, c’est la foi en notre pays qui se perd aussi », me dit-il. Les bonnes performances des Léopards ont ravivé le sentiment d’appartenance nationale. La victoire au CHAN 2016, a une fois de plus montré que le ballon rond, était le seul candidat à pouvoir être élu en RDC avec 100% des voix.