Le témoignage d’un diplômé
Actuellement étudiant en première année d’architecture, Mr Bambi raconte sa dernière session d’examen. Alors qu’il s’apprête à se mettre au travail, il remarque dans la salle un homme plus âgé que la moyenne qu’il n’a jamais vu, ni de près ni de loin.
L’homme est en réalité un mercenaire, embauché par l’école pour souffler les réponses aux questions lors des examens. « C’est lui, notre labo, boma moto (laisse tomber) » disent les étudiants.
La suite de l’épreuve n’a été qu’une grande mascarade et le vieil élève venu comme un cheveu sur la soupe, n’a cessé de divulguer les réponses aux étudiants. A l’annonce des résultats, tout le monde avait réussi ! Un joli coup de pub pour l’école et son directeur qui pouvaient se targuer d’avoir un taux de réussite de 100 %.
La ruse des directeurs d’école
Cette technique fait partie des multiples manigances qu’entreprennent les préfets d’école pour attirer le plus grand nombre d’élèves et garantir leur réussite. Certains engagent donc des mercenaires, d’autres corrompent les surveillants ou pire encore, vont jusqu’à corrompre les inspecteurs pour acheter des diplômes !
La catastrophe éducative
Si l’actuel ministre de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel se vante d’avoir augmenté le taux de réussite aux examens d’Etat, il oublie de rappeler que le système éducatif n’a jamais autant été corrompu.
Avec plus de 500 000 candidats par an selon le ministère, ces examens sont censés délivrer des diplômes aux travailleurs de demain. Au lieu de construire l’avenir, notre système éducatif est en train de bâtir une véritable catastrophe intellectuelle.