Ce dimanche, le Ghana va affronter la RDC en quart de finale de la CAN. Un match qui s’annonce fort en suspens tant les équipes sont au coude à coude.
Je suis convaincu que peu d’analystes se risqueraient à désigner un favori parmi les deux équipes. Certes les Ghanéens sont habitués à aller au-delà des quarts de finale depuis une décennie. Au cours des cinq dernières éditions, ils ont soit été finalistes soit été demi-finalistes. Mais nos Léopards ont marqué les esprits lors de la phase de pool.
Pas de match référence disputé récemment
Les rivalités Ghana-RDC rappellent la grande époque des années 60-70 quand les deux pays dominaient le football africain. C’était aussi l’époque où les présidents des deux pays se disputaient le leadership sur le continent. Le football s’avérait un bon moyen de contenter le peuple mais aussi d’envoyer un message à son rival. Ni le Zaïrois Mobutu, ni le Ghanéen Nkruma ne lésinait sur les moyens pour promouvoir le sport roi. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Les deux nations du football ont réagi chacun à leur manière à la montée en puissance des équipes ivoirienne, camerounaise ou encore algérienne.
La dernière rencontre Léopards-Black Stars en phase finale de la CAN a eu lieu en 2013 en Afrique du Sud. Cela s’était conclu sur un score de 2 buts partout. On se souvient de l’égalisation du feu follet Trésor Mputu et de la joie des supporters congolais. Mais ce match là, loin d’être remarquable, ne permet pas de pronostiquer qui pourrait l’emporter ce soir.
Deux parcours quasi identiques
Les coéquipiers du puissant attaquant Asamoah Gyan savaient dès la deuxième journée qu’ils prendraient part aux quarts de finale. Quant à Junior Kabananga et les siens, il a fallu attendre la troisième journée. Mais ils avaient tout de même un pied en quart après avoir battu le Maroc et fait match nul face à la Côte d’ Ivoire.
On a donc affaire à deux adversaires suffisamment outillés pour faire mal quand l’occasion se présente. Gare donc à toute nonchalance du côté des défenseurs.
Méfiance tout de même côté congolais
Le plus grand raté de cette coupe d’Afrique des nations est la qualité des pelouses. Et celle de Port Gentil où le Ghana a évolué en phase de pools est considérée comme la pire de toutes. Raison pour laquelle les Black Stars n’ont pas montré un football alléchant en dépit de leurs succès. Les poulains du coach Florent Ibenge devraient se méfier d’une équipe qui vient les retrouver à Oyem où la pelouse est d’assez bonne qualité. Les Ghanéens auront sans doute l’occasion de développer leurs vraies qualités techniques. Une donnée dont doit tenir compte l’entraîneur congolais.
Une fois encore je dis : « allez les Léopards. »