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L’exploitation sexuelle à Mbujimayi

Elles sont nombreuses ces petites filles surnommées « tumpatu » (en français canetons). Elles se prostituent dans la rue, à un rythme digne des sports de combat. Le phénomène devient horrible lorsque ce sont les parents eux-mêmes qui les poussent au plus vieux métier du monde. Et l’argent qu’elles en tirent fait vivre la famille.

Prostituées sans le vouloir

Moi, j’ai eu le courage d’approcher ces jeunes filles pour comprendre les raisons de ce qu’elles font. Mon constat est que la plupart sont toutes aussi innocentes que n’importe qui. Ces filles, voyant que je me comportais comme une amie et en grande sœur prête à les aider, elles m’ont fait confiance. Elles m’ont raconté leur vie en versant des larmes.

J’étais très émue. Elles affirment qu’elles se prostituent sans le vouloir. Ce qu’elles gagnent par passe c’est juste 500 francs congolais (0,5$US). Il leur faut multiplier le nombre de passes pour remplir le porte-monnaie.

Otages de bonne volonté

Elles auraient aimé aller à l’école, mais qui va payer leurs études ? L’une de ces filles aurait voulu être mariée, mais personne ne lui demande sa main.« Les hommes préfèrent juste jouir de mon corps et partir », m’a-t-elle déclaré. Elle m’a dit aussi que grâce à sa prostitution, sa mère veuve arrive à trouver de quoi manger. J’ai compris que ces filles sont otages de l’amour qu’elles ont pour leurs parents pauvres. Ce sont des filles analphabètes. Elles doivent recevoir de l’aide afin de pouvoir faire des activités génératrices de revenus. Activités autres que le sexe bien sûr.

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