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La liberté de la presse à l’épreuve de la guerre au Nord-Kivu

Exercer le métier de journaliste en RDC, un casse-tête dans le contexte d’insécurité grandissante. Dans l’est du pays en proie à des guerres à répétition, les chevaliers de la plume sont quelques fois à la merci des seigneurs de guerre qui les empêchent de faire correctement leur travail d’informer la population. 

Alors que le monde a célébré la journée internationale de la liberté de la presse mercredi 3 mai 2023, la situation d’insécurité dans laquelle évoluent les professionnels des médias au Nord-Kivu devrait interpeller les autorités. Certains journalistes ont fui la guerre du M23 dans le Rutshuru et confirment avoir fait l’objet de menaces de la part des rebelles, ces derniers leur imposant une manière de travailler contraire à la déontologie du journalisme. 

Depuis le début de l’année 2023, les atteintes à la liberté de la presse n’ont pas baissé au Nord-Kivu. Des médias ont été vandalisés ou fermés, des journalistes menacés, molestés et même arrêtés, alors qu’ils ne faisaient que leur travail. Cette situation doit cesser !

Assistance et renforcements de capacités 

Quelques journalistes de Rutshuru et de Kishanga qui ne pouvaient pas travailler dans un environnement de guerre, ont été évacués par la Monusco suite au plaidoyer de l’Union nationale de la presse du Congo, (UNPC) section du Nord-Kivu et ses partenaires. Les organisations de la presse telles que Remed, Réseau des medias pour le développement, et JED Journaliste en danger, forment les journalistes et leur donnent des consignes de sécurité.

Pour Rosalie Zawadi, présidente de l’UNPC-Nord-Kivu, des sessions d’échanges entre journalistes sont régulièrement organisées au centre local de presse, depuis le début de la guerre. Les journalistes collaborent, et le bureau leur facilite l’accès aux sources fiables d’informations pour lutter contre la désinformation.

Le respect de la déontologie 

Le fait de respecter la déontologie contribue à la sécurité du journaliste. C’est ce qu’a déclaré le point focal de JED au Nord-Kivu : « La sécurité du journaliste, le respect strict du code d’éthique et de déontologie du journaliste épargnent les professionnels des medias de plusieurs atteintes à leur liberté de travail. » De leur côté, les journalistes ont demandé aux autorités de leur assurer la sécurité nécessaire pour leur permettre de bien informer la population. 

 

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