En dehors des vaccins, la lutte contre la variole du singe (Monkeypox) passe aussi par un dépistage rapide et efficace. A ce sujet, le Maroc a frappé un grand coup en inventant un test PCR pour le Mpox. C’est le tout premier à être fabriqué sur le continent africain.
Personnellement, j’ai toujours été partisan de cette maxime : « Aux problèmes africains, des solutions africaines. » Je salue vivement cet apport marocain dans la lutte contre le Monkeypox. Désormais, la maladie peut également être diagnostiquée grâce à ce test venu du royaume chérifien.
Fin décembre 2024, le Maroc prévoyait de distribuer plusieurs millions de ces tests à la RDC, au Burundi et en Ouganda. Le Mpox a été déclaré « urgence de santé publique de portée internationale ». De janvier 2024 à janvier 2025, notre pays, la RDC, a été le plus touché par la maladie avec plus de 66 000 cas suspects et 1366 décès. Rien que la première semaine de l’année 2025, 20 décès dus au Monkeypox ont été enregistrés en RDC.
Les scientifiques congolais devraient être en première ligne
Nos universités ne devraient pas être que des usines de production d’enseignants et de chercheurs d’emploi. Le pays a besoin que nos universités produisent des cerveaux qui peuvent résoudre ses problèmes. C’est bien beau de compter sur des tests PCR marocains et des vaccins étrangers, mais nos scientifiques devraient aussi montrer de quoi ils sont capables. Déjà, la RDC est connue pour être un pays pourvoyeur de virus et d’épidémies (Mpox, Ebola) ; elle devrait aussi être pourvoyeuse de solutions.
C’est ici l’occasion de saluer le plus célèbre de nos scientifiques, en l’occurrence le docteur Jean-Jacques Muyembe Tamfum. Il est celui qui a mis au point un traitement congolais contre Ebola. Voilà à quoi devrait servir la science : apporter des solutions aux problèmes de la société, de l’humanité. Imaginez si nos universités pouvaient nous produire plusieurs Jean-Jacques Muyembe !
Investir dans l’INRB
Je pense que le gouvernement ferait mieux d’investir intensément dans l’Institut national de recherche biomédicale (INRB). Avec d’éminents experts dont il dispose, l’INRB est en mesure de produire des solutions locales efficaces dont le pays a besoin face aux virus mortels et aux épidémies. Ainsi, les apports extérieurs ne viendraient qu’en appui.
Pourquoi ne pas coaliser les efforts entre pays africains les plus avancés dans le domaine de la recherche biomédicale ?