Décidément, il faut encore plusieurs jours, voire plusieurs semaines pour que la RDC soit dotée d’un nouveau gouvernement. Et pour cause, l’informateur n’a pas encore fini sa mission d’identifier la nouvelle majorité parlementaire à l’Assemblée nationale. Le rapport qu’il vient de remettre au président de la République lui a été retourné pour des réajustements.
En effet, c’est le lundi 26 février 2024 que l’informateur est allé remettre son rapport au président Félix Tshisekedi. Mais celui-ci a reconduit sa mission. Il est vrai que la formation d’un nouveau gouvernement est une urgence absolue pour lancer le second quinquennat de Félix Tshisekedi. Cependant, on n’a pas le droit de bâcler les étapes. Les choses doivent être bien faites au départ pour partir sur de bonnes bases.
« Compléter le rapport par des éléments structurants »
Un post de la présidence de la République sur X indique ce qui suit : « Le président Tshisekedi a reconduit la mission de l’informateur Augustin Kabuya, afin que ce dernier complète son rapport par des éléments structurants qui faciliteront la conclusion d’un accord de gouvernement entre les membres de la coalition majoritaire. »
En des termes clairs, l’informateur n’a pas produit un travail conforme à ce qu’attendait le chef de l’État. Augustin Kabuya doit donc aller revoir sa copie en se référant aux instructions qu’il vient de recevoir du chef de l’État. Conséquence, la nomination d’un nouveau Premier ministre en vue de la formation du nouveau gouvernement devra encore attendre. Cette situation peut-être également révélatrice de probables divergences et même des blocages entre les membres influents de l’Union sacrée majoritaire dans la nouvelle Assemblée nationale.
On ose croire que les compléments demandés par Félix Tshisekedi à son informateur ne sont pas de nature à faire durer longtemps l’attente de la nomination d’un nouveau chef du gouvernement.