Alors que la campagne électorale a commencé ce dimanche 19 novembre 2023, il y a des messages qui circulent sur les réseaux sociaux et qui touchent directement aux familles. C’est au sujet du choix des candidats par les femmes, je veux dire les femmes mariées.
En effet, beaucoup d’hommes usent et abusent du pouvoir de chef de la famille pour imposer leur choix à leurs femmes. C’est une violation des droits des femmes.
Mariée oui, mais j’ai mes droits
Aux élections précédentes, Chantal (le nom a été changé) a été victime de violences conjugales. Son ex-mari n’a pas supporté la voir choisir d’autres candidats que ceux qu’il lui avait indiqués. « Il n’acceptait jamais que j’aie mon propre choix. Je ne pouvais pas soutenir un autre candidat que le sien. En 2018, lorsqu’il a su que mon choix était différent du sien, il m’a frappée. », nous a-t-elle confié.
Aujourd’hui, plusieurs femmes se retrouvent dans le cas de Chantal. Il y a quelques jours, j’ai lu cette publication sur les réseaux sociaux et principalement sur les comptes des hommes : « Moi et ma maison, nous voterons pour X ou Y. » A ce sujet, je voulais savoir ce que les autres pensaient en commentaires. Je suis tombée sur un avertissement que j’ai trouvé violent : « J’ai déjà dit à ma femme qu’elle est obligée de soutenir mon candidat. Si elle ne veut pas, elle n’a pas sa place dans ma maison ! »
J’ai donc compris qu’il s’agit des familles où le mari ignore les droits de la femme. Pourtant, être chef de ménage ne confère pas le pouvoir à l’homme de fouler aux pieds les droits de son épouse. Le code de la famille reconnait à la femme les mêmes droits que l’homme. Par rapport au vote et aux candidats, chacun a le droit d’avoir son opinion et sa préférence. D’ailleurs, l’isoloir ne reconnait pas le statut matrimonial des individus ; il ne reçoit que des électeurs.
Le fait pour une femme d’être mariée ne lui ampute pas ses droits fondamentaux, dont le droit de vote. La femme est libre de soutenir un candidat de son choix et celui-ci peut être différent de celui de son mari.