Ministres provinciaux UDPS, démissionnez, vous êtes incompétents !

Cette fois-ci ce sont les jeunes de l’UDPS Fédération de Mbujimayi qui le disent. Face à ce qu’ils appellent la descente aux enfers de leur province, ils ne veulent plus faire indéfiniment confiance au gouvernement Jean Maweja. Un gouvernement qualifié par certains de « dortoir » pour dire que ceux qui y sont, sont allés dormir au lieu de travailler.

Une année après l’arrivée de Félix Tshisekedi au pouvoir, le Kasaï-Oriental ne décolle toujours pas. Pour les uns, elle recule, tandis que pour les autres, elle fait du surplace. Et dans cette situation de crise permanente, le coupable est tout trouvé : le gouverneur Jean Maweja Muteba. Le Parlement debout des jeunes de l’UDPS Fédération de Mbujimayi renvoient dos à dos le gouverneur et tout son gouvernement, les accusant d’incapacité et de léthargie à la tête de la province.

Retour des journées ville morte

Pour exprimer leur mécontentement, les jeunes de l’UDPS ont jeté des tracts dans les rues de Mbujimayi appelant à une journée ville morte mercredi 4 mars 2020 pour protester contre la mauvaise gestion et le manque de leadership du gouverneur Jean Maweja Muteba. Il est accusé de n’avoir tenu aucune de ses promesses en ce qui concerne le bien-être des Kasaïens.

Il avait promis par exemple qu’avec lui, la population mangerait désormais 3 à 4 fois par jour. Or, jusqu’à présent, manger même une seule fois est un casse-tête. Les jeunes du parti appellent donc à la démission immédiate du gouverneur et de l’ensemble de son gouvernement qui, selon eux, ont fait preuve d’une incompétence notoire pour diriger. Certains vont jusqu’à dire que c’est un gouvernement qui fait la honte de la province.

Un parti divisé ?

La journée ville morte n’a pas été assez respectée, car des divergences ont éclaté au sein du mouvement de ces jeunes du parti. Un camp s’est désolidarisé des radicaux pour continuer à soutenir Jean Maweja. Les lanceurs de la journée ville morte ont été qualifiés d’une bande d’agitateurs et de semeurs de troubles.

Quoi qu’on en dise, depuis son élection, le gouverneur Jean Maweja n’a jamais fait l’unanimité parmi la population, et même au sein de son propre parti l’UDPS et à l’Assemblée provinciale. Beaucoup estiment que la province du Kasaï-Oriental piétine parce qu’elle n’a pas un bon gouverneur.

La province manque de routes asphaltées, d’eau courante et d’électricité en permanence. Les conditions de vie de la population laissent beaucoup à désirer. Des accords ont été signés pour redresser la Miba, ex-poumon économique de la province, mais jusque-là rien de concret. Pendant ce temps, Jean Maweja multiplie des voyages jugés inutiles entre Mbujimayi et Kinshasa. Ce mouvement des jeunes de l’UDPS renforce la position de la Lucha Kasaï-Oriental qui, dès l’année dernière, avait lancé le hashtag #MawejaDoitPartir.