L’épidémie de variole du singe semble s’enraciner pour longtemps en RDC. Le gouvernement avait prétendu tout mettre en œuvre pour l’éradiquer rapidement, mais en vain. En raison d’une faible sensibilisation de la population, le Monkeypox continue à faire son chemin dans plusieurs provinces du pays, même à Kinshasa la capitale.
Un récent communiqué du ministère de la Santé fait état de 1453 nouveaux cas de Monkeypox et 4 décès notifiés en RDC sur la période allant du 31 mars au 5 avril 2025. Selon le même communiqué, le nombre cumulé de décès s’élève à 1700. Cela signifie que l’épidémie se porte bien dans le pays. Face à un gouvernement incapable de tout, il ne peut en être qu’ainsi.
De très faibles moyens alloués à la riposte
Dans les provinces, le Mpox fait encore et toujours parler de lui. En Haut-Uélé par exemple, de nouveaux cas de variole du singe ont été signalés dans la zone de santé de Watsa. Le gouvernement provincial du Haut-Uélé a récemment annoncé avoir disponibilisé une enveloppe de près de 21 000 dollars américains pour lutter contre cette épidémie dans la province. Mais quels résultats peut-on espérer avec des moyens aussi dérisoires ? Que peuvent faire 21000 dollars face à une épidémie meurtrière qui prend de l’ampleur ? Voilà comment l’État congolais gère la santé de sa population… Honte !
Lorsque le Mpox fait rage même à Kinshasa, où logent le chef de l’État et les sièges des institutions de la République, on ne peut que comprendre le niveau d’incompétence et d’irresponsabilité de notre gouvernement à travers son ministère de la Santé. Les campagnes de sensibilisation cosmétiques menées ici et là ne rassurent pas. On ne sent pas les mêmes effort et engagement des autorités et des partenaires comme lors du Covid-19. Dans ces conditions, le Monkeypox va durer longtemps en République démocratique du Congo.