Les avortements clandestins ne cessent de faire des victimes en RDC. Il y a quelques semaines, une jeune fille du nom de Zawa a été retrouvée morte après un avortement au quartier Ndosho dans la ville de Goma. Son corps était emballé dans une moustiquaire. Mais comment cela est-il arrivé ? C’est une histoire triste que je vais vous raconter. Êtes-vous prêts ?
Tout est parti d’une relation amoureuse qui s’est soldée par une grossesse non désirée, suivie d’un avortement clandestin initié par le petit ami de la victime.
En effet, un certain samedi, dans une parcelle sur l’avenue Rwasama, quartier Ndosho à Goma, le propriétaire de la parcelle se rend aux toilettes. Soudain, une masse enveloppée dans une étoffe à l’intérieur d’une fosse septique inachevée, attire son attention. Il l’observe de près et réalise qu’il s’agit d’un corps humain en décomposition. Vite, il lance l’alerte, les services de l’ordre arrivent et établissent un PV, avant l’évacuation du corps en putréfaction.
Jackson avoue avoir jeté Zawa dans une fosse
En effet, le corps de Zawa, une jeune fille de moins de 20 ans, a été retrouvé enroulé dans une moustiquaire et jeté dans la fosse septique. Parmi ceux qui ont accouru pour voir, figurait une de ses amis qui l’a reconnue. Elle avoue que le jeune garçon nommé Jackson, était bel et bien le petit ami de la défunte. Le garçon a été immédiatement arrêté par la police.
Interrogé, il avoue avoir donné des médicaments à sa copine pour provoquer un avortement et se débarrasser d’une grossesse dont il était l’auteur. Seulement voilà, les choses se sont mal passées. Et lorsqu’il a constaté que Zawa ne respirait plus, il a enveloppé son corps dans une moustiquaire, avant de le jeter dans une fosse septique. Quelle cruauté !
Il faut assumer ses actes !
Augustin Kichondo, chef de l’avenue Rwasama, donne ce conseil aux jeunes : « Les garçons doivent apprendre à être responsables. Ils doivent éviter de faire l’amour quand ils ne sont pas prêts à être papa. Et si jamais une fille tombe enceinte, elle doit assumer et garder la grossesse. Les avortements clandestins sont très dangereux. »
Selon sa famille, la regrettée Zawa n’était qu’une mineure qui n’avait encore que 16 ans. Personne ne pouvait voir la dépouille et retenir ses larmes. La nouvelle du décès de Zawa a causé une vive émotion dans tout le quartier de Ndosho et ses environs.
« Nous condamnons cet acte avec la dernière énergie. Les avortements clandestins sont à éviter. Si quelqu’un n’est pas prêt pour avoir un enfant, qu’il pense à cela avant de faire l’amour », a déclaré Josué Nsibiro, président de la société civile de Ndosho.
Un avortement clandestin peut vous coûter la vie
Dans le quartier, une femme voisine témoigne : « Nous avons vu le corps de la fille, qui était habillée d’une jupe noire et d’un blouson rouge. Le cadavre était déjà gonflé et gros comme un porc. C’était vraiment pitoyable. Les filles doivent arrêter ce genre d’aventures avec les garçons. C’est très mauvais. »
Bref, malgré la ratification du Protocole de Maputo, les avortements clandestins restent une réalité en RDC. C’est un phénomène à éradiquer.
*Cet article est publié dans le cadre du projet Makoki ya Mwasi, avec l’appui technique de Ipas #MobaliYaSolo