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Des nourrissons obligés de vivre avec leurs mères en prison

Malgré leur innocence et leur âge, certains enfants encore en âge de téter se retrouvent en prison sans avoir commis aucune infraction. Ils font face à une condamnation qui ne dit pas son nom. C’est notamment lorsque leurs mamans délinquantes et qui allaitent sont emprisonnées. Un bébé d’une année ou deux ne peut être séparé de sa mère, si celle-ci doit aller en prison.

Parfois des femmes tombent enceintes en prison et y accouchent. Les bébés ainsi nés sont d’office prisonniers par le simple fait qu’ils doivent vivre avec leurs mères en détention. Or, le milieu carcéral n’est pas un environnement pour les nourrissons.

Victimes de mauvais traitements

Les bébés en prison ne peuvent pas jouir de tous leurs droits en tant qu’enfants. Ils ne peuvent voir dehors parce que leurs mères incarcérées n’ont pas le droit de sortir de l’enceinte de la prison avec eux. Les nourrissons en prison ignorent tout de la vie en famille. Ils sont privés de contacts avec les autres membres de leurs familles, notamment le père, les frères et sœurs, les tentes, oncles…

Les milieux carcéraux restreignent l’exercice physique des enfants. Pas assez d’espace pour jouer et se divertir. Dans une prison comme celle de Mbuji-Mayi, les conditions hygiéniques sont effroyables. Mais des nourrissons y vivent. Ils sont ainsi exposés à diverses maladies telles que la tuberculose, les maladies des mains sales…

L’Etat doit jouer son rôle

Je demande à l’Etat congolais d’aménager un pavillon pour les femmes porteuses de bébés. C’est le minimum à faire pour offrir un peu de dignité à ces pauvres enfants innocents encore trop petits pour être séparés de leurs mères. Quels seront l’avenir et la moralité de ces enfants qui dès la naissance ne connaissent que la promiscuité carcérale ? Parfois ils assistent au viol de leurs mères en prison. Que pourrait attendre le pays des enfants élevés dans ces conditions ? Certains meurent en prison.

Et donc pour moi, il faut construire un pavillon avec maternité pour les prisonnières porteuses de  grossesses et de nourrissons ; aménager également une salle de jeu pour les petits enfants, leur assurer une bonne alimentation mais aussi une éducation à travers des visites des psychologues. L’Etat est tenu de protéger l’enfant contre toutes formes de mauvais traitements quoique privés de liberté à cause de l’incarcération de leurs mères.

 

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