Le diagnostic des ONG internationales sur la crise humanitaire en RDC est sans appel. Plus de 19,6 millions de Congolais ont besoin d’aide humanitaire cette année selon le Plan de réponse humanitaire 2021, soit une augmentation de 4 millions de personnes en un an seulement. Les ONGI travaillant dans le pays lancent conjointement un appel à la communauté internationale pour « financer les 1,98 milliard de dollars nécessaires pour répondre aux besoins les plus urgents de la population congolaise ».
Dans un communiqué de presse daté du 11 mars 2021, les 115 ONG internationales travaillant en RDC tirent la sonnette d’alarme. Selon elles, une personne sur douze dans le monde ayant besoin d’une aide humanitaire aujourd’hui vient de la RDC. Sont très affectées « des générations de familles congolaises ayant souffert de conflits, de déplacements, d’insécurité alimentaire et de multiplication des épidémies, notamment Ebola et Covid-19 », précise le communiqué de presse. Raison pour laquelle, cette année plus que jamais, les ONGI exhortent la communauté internationale « à donner la priorité aux ressources destinées aux pays ayant les besoins les plus urgents, comme la RDC ».
Besoins immenses et crises multiformes
Ces organisations internationales dressent un tableau très sombre de la situation au pays de Félix Tshisekedi : en raison de multiples conflits armés, la RDC a la deuxième plus grande population déplacée dans le monde après la Syrie : 5,5 millions de personnes. En outre, « le pays est confronté à la pire crise alimentaire au monde d’aujourd’hui ». A cette crise s’ajoutent le déclin économique et des épidémies telles que le choléra, la rougeole, la peste bubonique, la fièvre jaune, Ebola et Covid-19.
Autres problèmes relevés par le communiqué des ONGI, « les attaques contre les civils et les violences sexuelles et sexistes se généralisent et suscitent de graves préoccupations en matière de protection. L’État de droit est souvent inexistant, les personnes armées dictent leurs règles dans les villages ou aux barrières lorsque les femmes reviennent des champs ; les années scolaires sont bouleversées et les enfants sont à la merci des groupes armés parce qu’ils ne bénéficient pas de l’environnement protecteur qu’offrent les écoles. Les besoins sont immenses, et l’impératif humanitaire est plus pressant que jamais ».
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