L’opposition revendique l’alternance à la tête de la présidence de la RDC. Pourtant, ce qui se passe dans leurs propres partis est loin d’être exemplaire dans ce domaine.
Agé de 28 ans, diplômé en pédagogie, Bahati est un jeune militant dans un parti politique d’opposition à Goma. Malgré son expérience, il a passé six ans sans obtenir le moindre poste d’importance. Il est resté le simple serviteur du parti. « Mon travail consistait à mobiliser les jeunes dans les quartiers et danser pour nos chefs en faisant du bruit en cas de manifestation ou de les accueillir à l’aéroport et ailleurs », explique-t-il. Là, était sa noble mission.
Les opposants sont devenus par nature les « protecteurs » de l’alternance en RDC. Même les charlatans et les gourous critiquent le président. Mais ce qui se passe dans leurs partis ne semble pas différent. « Chez nous, les chefs sont les mêmes. Surtout le grand chef. Il est là depuis la création du parti il y a plus de 15 ans déjà », souligne le jeune militant, insistant sur l’ironie de la situation.
Ainsi va la musique politique en RDC. Chaque parti politique est toujours associé et dépendant de son créateur. On l’appelle l’« autorité morale ». Pour assurer la survie du parti (pense-t-il), il ne cède pas sa place. C’est pour cela que la plupart d’entre eux semblent être là depuis toujours. Où est l’alternance au sein de l’opposition ?
L’intérêt personnel en premier
Bahati a postulé à différentes fonctions, notamment au sein du comité de la jeunesse, avant d’abandonner faute de perspectives. « Il y a toujours des élections en interne dans le parti, mais c’est le président fédéral qui décide qui prend le poste ou pas. Car tout est calcul dans un parti. Mon concurrent cotisait beaucoup pour le parti, et sans expérience il a eu le poste quand même », s’indigne-t-il.
Un parti politique en RDC, c’est aussi une entreprise lucrative. Les membres cotisent quels que soient leurs revenus et leur rôle dans le parti. Et ce dernier doit surtout sa survie à leurs camarades nommés au gouvernement, dans les cabinets ministériels, ou présents dans les assemblées à travers le pays.
Plus de 400 partis en crise d’alternance
Chaque mois, les partis auxquels ils appartiennent prennent un pourcentage important sur leur salaire. Un prélèvement obligatoire. Le parti devient alors une « mine d’or » qui incite le chef à garder sa place. C’est ainsi que les opposants sacrifient l’alternance au sein de leurs propres formations. Comment donner alors des leçons au pouvoir en place ?
Un fonctionnement qui en incite beaucoup à créer leur propre groupe politique. En RDC, nous avons plus de 400 partis ! Chacun veut être le chef. Mais s’il y avait une réelle alternance démocratique et régulière à la tête de l’opposition, le nombre de partis en serait largement réduit car chacun pourrait tenter sa chance pour accéder au pouvoir. Alors chers opposants montrez l’exemple de l’alternance. C’est chez-vous que ça commence avant de prendre le pouvoir !
Un article très partisan,je ne veux pas ergoter autour du pot;je tiens à te dire que dépuis 2001,lUdps n’a jamais eu de membres ou combattants nommés ça et là pr qu’ils cotisent à cor et à cri pour son président,en 2011 il y en a qui ont refusé de leur mandat comme kanambe avait volé sa victoire,que dire de plus ?je ne pense pas non plus que c’est Thomas luhaka qui est en train de faire vivre le chairman Bemba pas du tout et pour conclure;selon toi le mot alternance vient des opposants?je te recommande de commencer à lire et même bcp lire avant de mettre son insuffisance informationnelle sur la place publique,respectons la constitution de notre pays c’est l’essentiel de la vie d’un état.