Désigné gouverneur du Haut-Katanga par intérim après la destitution de Jean-Claude Kazembe, Célestin Pande Kapopo semble caresser l’ambition de rester à ce poste pour toujours. L’apparence neutre et modérée qu’il affichait à ses débuts à la tête de la province a disparu au profit d’un exercice plus ambitieux.
Le gouvernement provincial dirigé par Célestin Pande se montre curieusement beaucoup plus volontariste et plus disposé à répondre aux préoccupations sociales des habitants. C’est un gouvernement de l’action. Depuis qu’il est aux commandes de la province, lui qui, jusqu’à hier n’était qu’un ministre provincial de l’Economie, Célestin Pande Kapopo veut faire preuve de plus d’efficacité. La télévision locale diffuse régulièrement des reportages dans lesquels on le voit faire des donations.
Célestin Pande excelle dans les dons à Lubumbashi
Ses donations sont tellement nombreuses et fort médiatisées qu’elles paraissent suspectes. En plus, elles ne relèvent d’aucune politique cohérente et ne répondent pas toujours aux priorités sociales. Bien au contraire, ces donations du gouverneur intérimaire ont pour objectif de se forger une popularité. Les actions sont posées à coup de grands bruits médiatiques pour conforter son image personnelle, afin de forcer la sympathie populaire.
L’homme semble avoir tiré la leçon des erreurs de son prédécesseur. Contrairement à Jean-Claude Kazembe à qui on reprochait d’être un peu conflictuel avec tous, Celestin Pande privilégie plutôt l’entente et entretient de bons rapports avec son gouvernement et l’Assemblée provinciale, mais aussi avec les membres de sa famille politique.
Pande dans la peau d’un homme attentionné
Dans sa posture de conciliateur, Pande Kapopo prend souvent soin de s’afficher parmi les partis de la majorité présidentielle. Au milieu des foules en liesse qui sympathisent avec lui lors des sorties publiques, les étendards et autres symboles de la majorité présidentielle font toujours partie du décors. C’est l’image de l’unité et de l’adhésion des militants à sa personne. Il doit se réjouir sans doute d’avoir succédé à un Jean-Claude Kazembe terni, avec qui beaucoup ont eu maille à partir.
Pande doit donc être fier au sommet de la province dans l’accalmie, surtout après les mécontentements sociaux nés de la crise économique et alimentaire. Il doit aussi se réjouir du fait que le retour de son prédécesseur, réhabilité le 26 mai dernier par la Cour constitutionnelle, semble achopper sur quelques inconnues. Avec ses libéralités spontanées, son air d’intégrité, ses discours séducteurs, Célestin Pande Kapopo semble vouloir changer son statut d’intérimaire pour rester définitivement gouverneur. Il apparaît donc dans une posture de duel à distance ou en perspective face à son prédécesseur réhabilité.
Oui l’homme se fait distinguer par rapport à son prédécesseur. Il aime bien la visibilité. L’homme,donneur de transformateur montre en quoi il est capable.c’est son temps aussi.
j’aime