Bien sûr que nous avons besoin de la pluie, mais pas ces pluies qui détruisent tout et nous laissent en deuil. Les dernières pluies torrentielles à Mbujimayi ont été catastrophiques. Les habitants des quartiers inondés n’ont eu que leurs yeux pour constater les dégâts.
Après la pluie, les regrets, les angoisses, la perte des infrastructures, les ravins, etc. C’est ce qui arrive souvent à Mbujimayi. Une pluie commence la destruction, une autre vient achever. Puis une autre, une autre et une autre. C’est comme ça que ça se passe.
Le même refrain
Mbujimayi est actuellement frappé par des pluies dévastatrices. Les victimes c’est bien sûr la population pauvre, mais aussi les infrastructures. Plusieurs routes ont été gravement endommagées ; des maisons se sont écroulées dans plusieurs quartiers, des toitures emportées, etc.
L’avenue Inga, par exemple, est à plusieurs endroits touchée par les dégâts. Elle ne permet plus aux véhicules de se dépasser facilement. Ses bordures sont constamment rognées par les eaux. Que dire de l’avenue Monseigneur Nkongolo dans la commune de Bipemba ? Elle est presque divisée par un ravin provoqué par la pluie. Des travaux de réparation ont été lancés, mais je doute qu’ils arrivent au bout.
Il y a aussi l’avenue reliant le camp N’sele et le Club Miba : elle est méconnaissable. Un ravin avance petit-à-petit en pleine chaussée. La Miba et les autorités regardent ! Pourtant, c’est l’un des tronçons par lesquels passent les visiteurs de la ville en venant de l’aéroport de Mbujimayi. La liste des dégâts n’est pas exhaustive.
On se repose et on laisse la pluie faire son travail
Plus les années passent, plus Mbujimayi se défigure. Comme les autorités ne travaillent pas, c’est la pluie qui travaille à leur place. Regardez l’avenue Kalonji, près du rond-point Tshombela. Ce tronçon autrefois réhabilité par le gouvernement Sammy Badibanga est attaqué par plusieurs têtes de ravins dus à de nombreuses pluies. Et si rien n’est fait rapidement, tout le travail abattu sera réduit à néant.
De l’autre côté, la maison communale de Bipemba est menacée par un grand ravin qui progresse à chaque fois qu’il y a une pluie, et les autorités communales sans moyens ne savent à quel sain se vouer.
Certains quartiers de la ville sont quasiment en voie de disparution, car chaque fois que de fortes pluies tombent, les toîts des maisons sont emportés, les parcelles inondées par manque de canniveaux.
En tant qu’habitant de Mbujimayi, j’interpelle les gouvernements provincial et national. Au vu de l’ampleur des ravinements, Mbujimayi court le risque de disparaître de la carte de la province du Kasaï Oriental.