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Des pratiques coutumières dépassées ?

La culture : ce sont les valeurs d’un peuple dit-on.  Dans la nôtre, il y a des pratiques et des coutumes qui laissent à désirer. Devrait-on les perpétuer ou les changer par d’autres ? Je vous présente trois pratiques coutumières que je trouve sans fondement logique à l’heure de la mondialisation. Vous en découvrirez d’autres dans la vidéo et avec le directeur de l’Institut des musées nationaux.

1- Attraper un sorcier

Chez les Songe, dans la province de Lomami, pour attraper un sorcier, on place les noms de plusieurs présumés sorciers qui vous auraient ensorcelé dans une calebasse contenant une statue. Ces noms sont écrits sur des bouts de papiers. Le féticheur du village secoue la calebasse jusqu’à ce qu’un nom colle à la statue. Ce nom-là, est qualifié de sorcier.

2- « Kisi nkodi »

Chez les Oyo, dans le Kongo Central, pour attraper un voleur, on lui jette un sort qui lui colle au corps, une maladie peut-être, jusqu’à ce que celui-ci prenne la peine d’aller avouer son acte auprès du féticheur du village.  On appelle cela, « Kisi nkodi ».

3- Statue radar

Dans les villes développées il existe des caméras de surveillance, chez les Luba Kat au Katanga il en existe aussi, mais ici c’est bien différent. Pour surveiller les villages contre de mauvaises incursions, on place une statue radar à l’entrée du village. Cette dernière avertit les chefs du village de l’arrivée des ennemis. Comment elle le fait ? Je ne sais pas…

4- La femme doit se raser la tête

Chez les Baluba du Kasaï, la femme doit se raser la tête lors du décès de son mari. Elle ne doit en aucun avoir des cheveux pendant tout le temps que durera deuil. Cette tradition tend tout de même à disparaître dans les centres urbains du Kasaï. Par contre, elle reste en vigueur dans plusieurs villages.

5- Un bon chef du village est polygame

On retrouve cette coutume dans plusieurs cultures du Congo. Un roi traditionnel a une reine officielle et plusieurs autres épouses à côté. Certains chefs coutumiers polygames se justifient en prenant pour exemple la Bible où les rois David et Salomon avaient respectivement 500 et 1000 femmes.

Nos coutumes sont parfois faites de mysticismes sans fondement.  Les chrétiens appellent ça sorcellerie, mais pour nos aïeux, c’est notre culture, notre richesse. Je suis d’accord sur le fait qu’il faut absolument supprimer les mauvaises coutumes, mais aussi conserver les bonnes. Avec 450 langues parlées, plus de 400 ethnies regroupées en 4 grands groupes dont les Pygmées, les Bantous, les Est-africains et les Hamites, notre système éducatif devrait consacrer une grande portion du cursus scolaire et universitaire à l’apprentissage de nos origines, nos coutumes positives, donc nos valeurs. C’est cela qui nous distingue du reste du monde.  

 


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Les commentaires récents (1)

  1. Article intéressant mais.Je.pense et j’approuve cela. Garder et conserver ce qui est bien et bannir ce qu’il ne l’est pas…