En janvier dernier, une nouvelle épidémie de virus Ebola s’est déclarée en Ouganda. Localisée à Kampala la capitale, la maladie a déjà causé la mort d’une personne. Connaissant les mouvements des populations sur la frontière RDC-Ouganda, il y a lieu de craindre que le virus ne s’exporte en RDC. Nos autorités feraient mieux d’en tenir compte.
La région des grands lacs est souvent sujette non seulement à des conflits armés, mais aussi à des épidémies meurtrières. Alors que le gouvernement congolais peine à éradiquer le Monkeypox dans l’est de notre pays, la résurgence d’Ebola dans un des pays frontaliers peut également constituer un réel sujet d’inquiétude pour les populations. Nous osons croire que les autorités ougandaises mettront tout en œuvre pour que ce virus de souche soudanaise soit contenu et éradiqué, de peur qu’il ne gagne les pays voisins.
Ebola risque de corser l’équation en RDC
Dans le contexte de guerre et de groupes armés dans l’est de la RDC, il est difficile d’y imaginer un système de santé efficace et accessible à tous. D’autant plus que les populations sont souvent en mouvement, contraintes de fuir et de vivre dans des camps de déplacés, avec la promiscuité que cela représente. Ce sont là des conditions propices à l’éclosion des épidémies. Et si par malheur Ebola s’y ajoutait, ce serait catastrophique pour des populations déjà abandonnées à leur triste sort.
Nous exhortons les autorités congolaises à prendre des précautions pour empêcher que la fièvre hémorragique d’Ebola qui sévit chez le voisin ougandais ne traverse la frontière vers chez nous. Le pays a déjà trop de problèmes pour y ajouter encore Ebola. Il faut déjà intensifier la sensibilisation sans attendre. Mieux vaut prévenir que guérir.