Même s’il y a encore huit mois avant les élections, les ambitions féminines tardent à s’exprimer. Bien sûr, on n’est pas encore dans la période officielle de dépôt de candidatures. Mais lorsqu’il s’agit d’une élection comme la présidentielle, on ne s’y prend pas à la dernière minute. Un bon candidat s’annonce et se prépare à temps. Or, ce n’est pas encore le cas pour beaucoup de femmes congolaises.
Sauf erreur de ma part, Bernadette Tokwaulu est jusqu’à présent la seule femme congolaise à avoir déclaré officiellement sa candidature à la présidentielle de décembre 2023. Je l’encourage et la soutiens à 100%. Les autres femmes, qui ont toujours clamé qu’elles sont leaders, restent pour le moment silencieuses. Pourtant, il faut oser à l’élection présidentielle. Réveillez-vous et faites-vous connaître ! Attendre la dernière minute n’est pas une bonne stratégie. Qui veut aller loin, prépare sa candidature, pardon… sa monture, dit-on.
Chères compatriotes femmes, le seul conseil que je puisse vous donner c’est de vous battre. Les hommes ne vous feront pas de cadeau aux élections : ils sont très avares en cette matière. Vous avez des moyens et du potentiel, battez-vous ! N’attendez pas que le 8 mars pour faire des bruits.
Si vous ne pouvez pas oser à la présidentielle, pourquoi ne pas essayer aux législatives ? Mieux vaut commencer quelque part. Rien n’est facile pour la femme en République démocratique du Congo, mais il faut tenter sa chance. Et c’est le moment de faire connaître vos ambitions. N’oubliez pas que toute victoire se prépare à l’avance.
On sait que la caution électorale d’environ 100 000 dollars américains pour une candidature à la présidentielle est un sérieux handicap pour la femme congolaise. Mais cette somme n’est pas impossible à trouver. Il y a quand-même des femmes entrepreneuses dans ce pays. Et vous chefs des partis politiques, soutenez aussi les femmes candidates. Elles ne sont pas là dans vos partis que pour vous servir de tremplin ou de marchepieds.
Bonne chance à toutes les femmes qui sont prêtes à affronter les hommes aux élections !