article comment count is: 0

Un processus électoral contre pluies, vents et marées

Après tant de rumeurs sur un éventuel « glissement » des scrutins de décembre, la Céni tient mordicus à organiser les élections le 20 décembre, notamment la présidentielle. On ne reprochera pas à Denis Kadima de manquer d’un volontarisme que l’on croyait n’être que méthode Coué.

Conformément au calendrier électoral, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) s’arc-boute sur la date du 20 décembre pour l’élection présidentielle couplée aux législatives, provinciales et municipales.

Après l’annonce, le 8 octobre dernier, de la fin des opérations de dépôt des candidatures à l’élection présidentielle, la Céni a jusqu’au 25 octobre pour séparer le bon grain de l’ivraie et publier la liste provisoire des prétendants à la présidence. Une vingtaine de candidats se bouscule au portillon, parmi lesquels des pointures comme le sortant néo-sexagénaire Félix Tshisekedi, les opposants récurrents Martin Fayulu et Moïse Katumbi, le prix Nobel de la paix 2018 Denis Mukwege, mais également Augustin Matata, Adolphe Muzito, Delly Sesanga, Noël Tshiani et quelques candidats généralement qualifiés de « petits ».

En attendant le jour fatidique, le scrutin phare à un seul tour incite les bookmakers à miser sur « Fatshi », l’opposition morcelée n’ayant pas encore donné des signes concrets d’éventuels ralliements autour d’une candidature commune, voire unique.

Le bilan de Félix Tshisekedi n’est pourtant pas exempt de critiques. Même si le chef de l’Etat essaie de convaincre que la sécurité s’améliore à l’est du pays en annonçant un allègement de l’état de siège et le rétablissement de l’autorité civile dans les zones sous contrôle des Forces armées congolaises, il sait qu’incertaine est l’issue des combats qui ont repris, début octobre après six mois de calme précaire. Si les patriotes d’autodéfense « Wazalendo » appellent à enrôler la population, afin de permettre aux civils d’aller voter, les critiques sur le processus ne manquent pas…

Après des polémiques sur un rétrécissement de l’espace démocratique par l’interpellation de politiciens ou de journalistes, sur les responsabilités présumées dans l’assassinat de Chérubin Okende ou sur l’éventualité de fraudes aux élections, plusieurs organisations de la société civile dénoncent le fait que les listes électorales ne seront pas affichées, comme à l’accoutumée et en violation de l’article 6 de la loi électorale. La Céni incrimine notamment le risque de dégradations des affichages par la pluie…

 

Est-ce que vous avez trouvé cet article utile?

Partagez-nous votre opinion