Dans la première partie de ce blog, je vous relaté la peine de James, au cours d’une nuit de maladie, à trouver de l’aide. Une église voisine à sa résidence, à Lubumbashi, avait refusé de le conduire à l’hôpital.
Le responsable de cette église lui demandait d’appeler l’équipe d’urgence contre le coronavirus. Ce qui indique qu’il avait sûrement peur de la maladie. Ci-dessous la suite de ce blog sur notre solidarité mise à rude épreuve en situation de crise de Coronavirus.
Un motard tardif, malgré le danger de coronavirus
Seulement, il souffre d’une gastrite sévère et est naguère sous traitement médical. Trois heures plus tard, James et son frère se résolvent à partir quand-même à pieds. Ils viennent d’essuyer un cuisant échec dans leur besoin d’aide.
S’il faut mourir, que ce soit en essayant de trouver une solution. Celle-ci, pour James, consiste à exploiter les énergies qui lui restent après ses vomissements, pour arriver à l’hôpital.
Il y parvient, par bonheur, aidé par un tardif taxi moto qu’il croise sur la route du campus de l’Université de Lubumbashi. Celui-ci, après avoir lui aussi hésité, a quand-même accepté de les déposer, lui et son frère. « On ne sait pas si demain, ce sera mon tour de demander de l’aide, réagit le motard, en redémarrant sa moto ».
Auparavant, il venait d’exiger que chacun porte son masque. Les deux frères ne le reverront plus jamais après pour le remercier, fort malheureusement. Mais, une année après, James s’en souvient toujours avec beaucoup de reconnaissance.
Devoir de solidarité
Cette histoire, est celle de nos masques : ceux que nous portons et ceux que nous affichons. Ce n’est donc pas question seulement de coronavirus. Nous les brandissons chaque fois que nous voulons nous cacher, nous soustraire à un devoir humain: celui de nous occuper de ‘os semblables. Souvent, nous trouvons une belle excuse, une échappatoire. Et la crise de Coronavirus en est une.
Beaucoup de personnes ont refusé de l’aide à leurs voisins ou à des inconnus en situation difficile. Il suffisait d’une intervention, d’un secours pour les sauver peut-être des situations dangereuses.
Ainsi, puisqu’il faut éviter tout rapprochement à moins d’un mètre ou tout contact physique, des fidèles chrétiens de l’église voisine à la résidence de James ont trouvé une belle excuse. Ils ont refusé de l’aide à un malade qui risquait peut-être pour sa vie. Mais au même moment, ils n’ont pas respecté l’interdiction de toute célébration religieuse publique en vue d’éviter le coronavirus.
De cette manière, les bons principes anti coronavirus paraissent bien comme des masques. Ils permettent de nous soustraire à nos devoirs de solidarité et d’aide à ceux qui en ont besoin.