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De quelle femme a-t-on besoin dans les institutions de la RDC ?

A la veille des élections générales de 2023, la question de la représentativité des femmes dans les institutions refait surface. La nouvelle loi électorale veut inciter à plus de représentativité de la femme en  stipulant en son article 13 que « la liste qui aligne 50% au minimum des femmes dans une circonscription est exemptée du paiement de cautionnement ». Mais de quelle femme veut-on ? Celle qu’on favorise ou celle qui le mérite par ses compétences ?

Je suis moi-même un grand défenseur de la cause de la femme. A travers mes blogs, je défends la femme, d’autant plus que j’ai une mère, une épouse et une fille très adorable. J’ai écrit des blogs comme : « Les droits des femmes sont aussi des droits de l’Homme », « #Vrai Mobali : aider sa femme ne fait pas de vous la risée du monde. » Et bien d’autres blogs encore. 

Cependant, j’aime la femme quand elle sait se montrer compétitive. Et nos institutions ont besoin des femmes compétentes et non celles qu’on veut favoriser au détriment du mérite. Vous pouvez relire mon blog intitulé : « La discrimination à l’embauche : est-ce aider les femmes ? » Dans cet article, je fustige la pensée derrière la phrase « les candidatures féminines sont vivement encouragées ! » que l’on retrouve dans beaucoup d’offres d’emploi. 

Pourquoi ? Eh bien, parce que j’y vois non seulement une discrimination contre le genre masculin, mais aussi et surtout un favoritisme qui fait disparaitre l’esprit compétitif. 

Revenons à « nos mots et tons » !

Sur la question de l’exemption de paiement de frais de dépôt de candidatures pour les listes comprenant au moins 50% des femmes, objet de ce blog, j’ai discuté avec deux personnes : un homme et une femme. « C’est du favoritisme injuste », déplore Noella Kalambayi Katanga. « Ce n’est pas dans la facilité que l’on doit encourager les femmes. Elles doivent être capables de compétir à chances égales », explique-t-elle. Et de conclure : « Le risque est que nous retrouvions dans les institutions avec des femmes opportunistes, sans compétences ni bagages intellectuels. Et les conséquences on les connait. »

De son côté, le chercheur indépendant Francis Bahati se pose des questions : « Mais pourquoi cette spécificité ? Si la femme congolaise est égale à son compatriote masculin, pourquoi aurait-elle besoin de faveur aux élections ? » Selon lui, le danger est que « les hommes politiques chercheront à instrumentaliser les femmes, en vue de leurs propres positionnements ».

Avec un taux d’alphabétisation des femmes estimé à 66%, loin derrière les 88,9% pour les hommes, il me semble que si nous voulons avoir des femmes de qualité dans les institutions du pays, nous devons plutôt regarder du côté de l’éducation. Ceci est d’autant plus important que les droits des femmes devraient être traités au même titre que les droits des hommes. 

 

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