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La RDC a besoin des gouverneurs qui font décoller leurs provinces

En principe, construire des routes d’intérêt urbain comme fixer des lampadaires, devrait être le travail des mairies. Mais en RDC, les gouverneurs des provinces en font tout un crédo de leurs mandats, laissant à l’abandon les autres secteurs, tels que l’économie, l’emploi, etc.

Souvent nos gouverneurs des provinces finissent leurs mandats à ne concevoir et ne réaliser que des projets de routes urbaines. Dans le Haut-Katanga, par exemple, il n’est pas rare d’entendre les Lushois dire que le gouverneur honoraire « Moïse Katumbi a placé la barre très haut ». Allusion faite à quelques kilomètres de routes qu’il a asphaltées, notamment à Lubumbashi et à Likasi. En disant cela, on insinue que tous ses successeurs ont du pain sur la planche, car ils doivent s’efforcer d’atteindre le niveau des réalisations de Katumbi.

Et beaucoup de ceux qui sont venus après lui ont choisi de s’inscrire dans ce schéma, oubliant l’économie et le quotidien de la population. Pendant ce temps, cette même population vit dans une pauvreté endémique.

On est gouverneur pour faire décoller toute sa province

Un gouverneur devrait être un véritable moteur du développement global de sa province. De ce point de vue, se limiter à construire uniquement les routes urbaines, quoique nécessaires, c’est se tromper sur sa mission et sur les urgences de la province. Je pense qu’on devrait laisser aux maires la construction des routes urbaines. L’économie, l’agriculture et le bien-être social du peuple devraient être les priorités du gouverneur, car on ne mange pas les routes.

À mon avis, un gouverneur est en quelque sorte un « président » dans sa province. Il doit prendre des initiatives et concevoir des stratégies pour son développement.

Faire l’état des lieux de la situation, trouver des partenaires à même de financer les projets, le tout dans le but d’améliorer les conditions socio-économiques de la population. Voilà le genre de gouverneurs dont a besoin la RDC.

Ne pas trop centraliser le pouvoir

C’est contre l’esprit de la décentralisation du pays consacrée à l’article 3 de la Constitution que de trop centrer les actions des gouverneurs sur les infrastructures routières des villes qui ont pourtant des maires. La décentralisation suppose l’idée de transférer le processus de prise des décisions aux dirigeants les plus proches des administrés. En d’autres termes, conférer des pouvoirs de décision à des organes locaux pour un développement harmonieux de l’ensemble de la province.

 

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Les commentaires récents (4)

  1. Tanque,la conférence nationale de mobutu n’a pas tenu,jusqu’à présent aucun dialogue qui se tenira,au congo,parce que,tous ce dialogue la c’est pour vos propres intérêts.