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RDC : célébration de l’indépendance dans la désunion nationale ?

Ce 30 juin, les célébrations de la fête nationale de la RDC sont polluées par les positionnements politiques, en vue des prochains scrutins électoraux. Si la dernière journée du mois de juin se doit d’être, chaque année, un moment de communion congolaise, l’édition 2023 de la fête nationale se passe sous de mauvais auspices politiciens.

Après près de 75 ans de colonisation belge, 1960 n’avait pas été, non plus, un long fleuve tranquille pour la République démocratique du Congo : ce fut une année des sécessions du Katanga, du Kasaï et de la destitution de Patrice Lumumba. Mais 2023 ne manque pas non plus de soubresauts…

Si les tensions dans l’est de la RDC minent l’atmosphère depuis de longs mois, l’année en cours est celle des égos politiques, puisqu’elle est censée se conclure par un scrutin général, le 20 décembre prochain. Sauf « glissement » du calendrier électoral, la fête nationale de 2023 sera la dernière du mandat actuel de Félix Antoine Tshisekedi.

Dépôt des candidatures pour les législatives

Déjà le 26 juin, quelques jours avant la célébration de l’indépendance, débutait la période de dépôt des dossiers des ambitieux aux Bureaux de réception et traitement des candidatures (BRTC). Ainsi commença, pour la quête de députation nationale de quelques 910 partis politiques accrédités, la valse des lettres de consentement, des fiches d’identité, des logos de parti ou encore des preuves de paiement de 1 600 000 francs congolais par siège. Fin des dépôts le 15 juillet prochain.

L’attention se braque évidemment sur la présidentielle au scrutin uninominal majoritaire à laquelle sera candidat le sortant Félix Tshisekedi, bien décidé à commencer un second mandat, sans l’étreinte handicapante, cette fois, de son prédécesseur. Or la campagne s’annonce tendue…

Menace de boycott de l’opposition

Mi-juin, le parti de Martin Fayulu annonçait son retrait du processus pour manque de transparence, retrait « tant que le fichier électoral, c’est-à-dire la liste des électeurs, ne sera pas refaite dans la transparence et auditée par un cabinet extérieur compétent en la matière ». Et l’absence d’un opposant n’est pas toujours une bonne nouvelle, dans une élection à un tour qui suppose un « coup K.O » généralement garanti par un éparpillement des ambitions. Si Joseph Kabila est tout à la fois sorti du bois et partisan d’un boycott, la RDC se souvient combien il a su peser, en 2018, par son absence. Son ancien Premier ministre Matata Ponyo Mapon sera-t-il en situation de tirer ses marrons du feu des boycotts ?

Les regards se tournent vers Moïse Katumbi –dont le porte-parole relaie des soupçons de fraude massive et dont Augustin Kabuya affirme qu’il « sera maudit jusqu’à la troisième génération », vers Delly Sesanga et versDenis Mukwege qui n’exclut rien.

 

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