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RDC : début de la mise en œuvre de la couverture santé universelle

C’est à l’hôpital du camp militaire Tshiatshi que le président Félix Tshisekedi a officiellement lancé la couverture santé universelle en République démocratique du Congo. Ce programme, qui commence par des accouchements gratuits à Kinshasa, s’étendra à 13 provinces avant la fin de l’année, puis à l’ensemble du pays en 2024.

Environ 320 établissements de santé dont 50 hôpitaux de référence accrédités sont sélectionnés pour la mise en œuvre de ce programme à Kinshasa. Il suffit d’appeler le *151# pour tout renseignement dans la capitale.

Sur fonds propres du gouvernement

Selon Félix Tshisekedi, la couverture santé universelle est financée sur fonds propres du gouvernement congolais. Elle s’effectuera par paliers, à commencer par la gratuité de la maternité et des soins des nouveau-nés. Concrètement, il s’agit de la prise en charge gratuite des femmes enceintes, de leur accouchement et des soins pour les nouveau-nés jusqu’à leur 26e jour.

Toutes les pathologies liées à la grossesse sont prises en charge. Pour cette année 2023, le gouvernement dit avoir déjà affecté 42 millions de dollars américains à ce programme, pour rendre effective la gratuité des accouchements et des soins des nouveau-nés. En 2024, le budget de la couverture santé universelle passera à 200 millions de dollars. Le gouvernement peut aussi compter sur l’appui et l’accompagnement des partenaires, dont la Banque mondiale.

Gratuité d’accord, mais la qualité doit y être !

Cet ambitieux programme est certainement le bienvenu dans un pays où la population n’a pas assez de moyens pour se faire soigner. Bien plus, la gratuité des accouchements et des soins des nouveau-nés va contribuer à réduire la mortalité maternelle et infantile jusque-là trop élevée en RDC. Selon le ministre de la Santé, Samuel Roger Kamba, le pays enregistre plus de 480 décès maternels pour 100 000 naissances, et il y a 25 décès infantiles pour 1000 naissances en RDC.

Pour nous en tant que population, tout ce qui va dans le sens de réduire les difficultés des Congolaises et Congolais ne peut qu’être encouragé. Ce que nous refusons ce sont des annonces et des poses de première pierre sans lendemain. Ou encore des programmes mal exécutés. Raison pour laquelle à cette manifestation, le représentant de l’OMS a tenu à rappeler que la gratuité d’accouchements ne devrait pas se faire au détriment de la qualité des soins.

 

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