article comment count is: 1

RDC : encore un gouvernement qui va échouer

L’accord du 31 décembre a enfin son « gouvernement ». Rendue publique mardi dans la journée, la composition de la nouvelle équipe de Bruno Tshibala fait tantôt rire, tantôt pleurer, au lieu de donner de l’espoir aux Congolais. On dirait que c’est le même gouvernement Samy Badibanga, simplement revisité.

Au Congo, l’adage est : « On ne change pas l’équipe qui perd. » Bruno Tshibala n’a pas réussi à former un gouvernement constitué de femmes et d’hommes nouveaux. On revoit les mêmes personnes qui ont échoué hier et qui ont amené le pays à l’état où il est aujourd’hui. Les mêmes vieilles pièces qui font gripper le moteur. Dire que c’est cela le gouvernement de l’accord du 31 décembre, c’est se moquer de la Cenco. Dans tout ça, le gagnant c’est Kabila. Il sait que c’est un gouvernement qui sera contesté et c’est tant mieux pour lui, car ces contestations lui font gagner du temps au pouvoir.

Du neuf dans ce gouvernement ?

Ce qu’il y a de neuf dans ce gouvernement : Joseph Olenghankoyi – auteur compositeur de l’éclatement du Rassemblement – n’y est pas. On y attendait également Valentin Mubake et Roger Lumbala, ils n’y sont pas non plus. Le reste (ou presque) c’est du déjà vu : Mende, She Okitundu, Thambwe Mwamba, Ruberwa, Bahati Lukwebo, Martin Kawelulu, Atama Tabe… On dirait que c’est Bruno Tshibala qui a rejoint l’équipe du dialogue de la Cité de l’Union africaine. Une autre nouveauté concerne le portefeuille de l’Économie qui est confié Joseph Kapika de l’UDPS, mais on ne sait plus quelle UDPS. On voit là sans doute le souci de faire porter au parti de feu Tshisekedi la responsabilité de la descente aux enfers de l’économie nationale.

Qu’attendre de nouveau ?

Par principe, tout gouvernement issu de l’accord de la Saint-Sylvestre doit organiser les élections fin 2017. Le gouvernement Tshibala ne peut se soustraire à cette obligation. Mais au vu des réalités de la politique congolaise, c’est une mission impossible dans les sept mois qui restent. Il y aura donc « glissement ». Au-delà des délais à respecter, il se pose également un sérieux problème de moyens pour l’organisation de ces élections. Disons-nous la vérité : l’État congolais n’a pas d’argent. La communauté internationale qui aurait pu contribuer au financement est loin de reconnaître le nouveau Premier ministre congolais. Conséquences : pas d’argent, pas d’élections. Pas d’élections, pas d’alternance. Bref, Kabila reste au pouvoir et Bruno Tshibala y aura contribué.

Est-ce que vous avez trouvé cet article utile?

Partagez-nous votre opinion

Les commentaires récents (1)

  1. bruno tshibala est devenu dela majorité mais attendons voir quelque mois,s’il est sage qu’il demissionne pour ce laver devant la population congolaise si non il restera le plus mauvait que kabila son chef en cas de glissement.