Ils ont encore frappé. Les rebelles ougandais ADF n’arrêtent pas de gonfler leur palmarès criminel. Le meurtre de masse est devenu leur signature. Et cette fois, c’est avec une nouvelle stratégie que ces doués du sang ont opéré a Beni.
Une fois de plus, l’est de la République démocratique du Congo fait parler d’elle, et une nouvelle fois de manière funeste. La ville de Beni vient d’être victime d’un énième coup sanguinaire de son pire ennemi, l’ADF, le groupe rebelle d’origine ougandaise qui fait régner la terreur dans la sous-région. Il se trouve que cette fois son récent carnage a fait preuve d’une certaine ingéniosité.
En effet, les assaillants à l’origine du nouveau massacre de Beni ont utilisé la même tenue militaire que celle des forces armées congolaise. Une stratégie qui leur a sans doute permis de créer la confusion et de tromper la vigilance de la population, au cas où cette dernière serait tentée de lancer une alerte. Le bilan humain est pour le moins alarmant. Les sources officielles parlent d’environ 50 morts, un chiffre qui pourrait être revu à la hausse d’un moment à l’autre.
La population de Beni, impuissante victime de ces attaques répétées, ne sait plus vers qui se tourner. Entre un gouvernement presque passif et une communauté internationale semblant avoir d’autres priorités, les Congolais ne peuvent que se sentir abandonnés. Il est toutefois logique de signaler que l’armée congolaise y a sa part de responsabilité. Le fait qu’un groupe rebelle se soit facilement procuré des tenues des Forces armées de la RDC n’est pas ce qui contribue à sa crédibilité, déjà affaiblie par un manque de résultats concrets dans sa traque de la fameuse rébellion.