Ces jeunes que l’on appelle « Kulunas » sont tristement célèbres pour la terreur qu’ils font régner dans les différents quartiers de Kinshasa. Ils agressent, extorquent, violent, tuent, le jour comme la nuit et ce, impunément. À mon avis, ils sont indésirables pour le pays. Je pense que ce sont des compatriotes égarés et qu’il faut rééduquer.
Une accalmie de courte durée
L’opération policière « Likofi » (coup de poing) qui visait à les éliminer a eu lieu de novembre 2013 à février 2014. Et ces Kulunas avaient disparu de Kinshasa. La population poussait un grand ouf de soulagement. Malheureusement le calme n’a pas duré. Ils sont de retour ces mauvais garçons drogués et souvent armés de couteaux ou de machettes. Tout le monde tremble sur leur passage.
Comment expliquer leur retour en force dans la capitale en cette année électorale ? N’y a-t-il pas une main noire qui les entretient à des fins électorales ?
Pour moi, tout est possible, car ces Kulunas ne sont pas apolitiques. Les uns sont sympathisants du régime, les autres de l’opposition. Leur dénominateur commun c’est la violence, les rixes.
Éviter d’instrumentaliser les Kulunas
Si le phénomène continue, j’ai peur que nos hommes politiques utilisent ces jeunes pour brûler le pays au moment des élections. Ces Kulunas sont capables de tout, ils l’ont prouvé lors des élections de 2011. À l’époque, ils ont servi de gardes du corps et de milices privées aux candidats et aux partis. Plus graves, les candidats les utilisaient pour régler leurs comptes avec leurs adversaires politiques.