Les routes de la ville touristique de Goma font peau neuve depuis deux ans. Les artères non bitumées sont en pleine réhabilitation. Malheureusement, certaines de ces routes sont dégradées à cause de l’écoulement des eaux issues des tuyaux souterrains vétustes.
La reconstruction de la voirie de Goma a permis d’organiser dans ce chef-lieu du Nord-Kivu trois tours cyclistes internationaux en circuit fermé. C’est parce que les routes sont en train d’être asphaltées. Dans certains endroits, c’est même la toute première fois que l’asphalte passe par-là depuis la création de la ville. Tel est le cas de la route qui traverse le quartier Majengo.
Toute première route asphaltée a Majengo
Malheureusement, la plupart de ces routes ont été construites sur des tuyaux d’eau de la Regideso (Société étatique qui commercialise l’eau). Ces tuyaux endommagent déjà les artères qu’ils traversent à plusieurs endroits. Les habitants s’en plaignent.
Il y a d’abord la route « Kilomètre témoin » construite par le gouvernement provincial du Nord-Kivu. Elle a couté plus d’un million de dollars ; elle est aujourd’hui menacée par des tuyaux souterrains troués. Les eaux la rendent sale et glissante.
Avenue Kilomètre témoin, des eaux coulent
La Nationale 2 délabrée cause des morts
La province du Nord-Kivu est liée à celle du Sud-Kivu par la Route nationale numéro 2. Cette route facilite la circulation des personnes et des biens, surtout des produits vivriers entre les deux provinces. Une grande partie de la route qui traverse la ville de Goma a été asphaltée récemment. La présence des creux, causés par des tuyaux troués de la Regideso, inquiète les usagers, et a été plusieurs fois source d’accidents mortels.
Quartier Katindo, un tuyau au milieu de la route
Ombeni Shabadeux tient une boutique à Katindo aux abords de la Nationale 2 : « J’assiste à au moins deux accidents par jour causés par ces trous. Le plus récent a été fatal, causant la mort d’un client qui était sur une moto », témoigne-t-il.
Une éventuelle réparation tardive
Avenue Kilomètre témoin sous menace des eaux
La Regideso, propriétaire des tuyaux qui détruisent le bitume, et l’OVD (Office des voiries et drainages) se rejettent la responsabilité des dégâts. Difficile de dire à qui incombe la charge de réparer les routes détruites. Mais déjà le directeur provincial de l’OVD, Victor Nzongo Ekombo, affirme avoir remis un devis pour la réparation à la Regideso. Selon lui, les travaux seront entamés quand la Regideso aura donné les fonds.