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Santé sexuelle et de reproduction, UNFPA a publié le rapport 2022 sur l’état de la population mondiale

Le Fonds des Nations unies pour la population a publié le 13 avril dernier à Kinshasa son rapport 2022 sur l’état de la population mondiale. Un rapport intitulé : « Comprendre l’imperceptible : agir pour résoudre la crise oubliée des grossesses non intentionnelles. »

Chaque année, depuis 1978, un rapport de l’UNFPA met en lumière les questions émergentes dans le domaine de la santé et des droits en matière de sexualité et de reproduction. Il les porte à la connaissance du grand public et s’intéresse aux défis et aux perspectives que ces questions représentent pour le développement international.

Pour l’édition 2022, l’UNFPA note une croissance de taux de grossesses non intentionnelles, soit au total 121 millions chaque année.

60% de grossesses non désirées finissent par des avortements

Dans son discours, le représentant résident de l’UNFPA en RDC, Dr Eugène Kongnyuy, a réitéré l’engagement de cet organisme international à défier les acteurs qui perpétuent la souffrance et à créer un monde où chaque femme et jeune fille est libre de décider de son avenir.

Il a relevé qu’au niveau global, 50% des grossesses sont non désirées. Parmi ces grossesses, 60% ont abouti à un avortement. Selon lui, on estime à 45% le nombre d’interruptions volontaires de grossesse non médicalisées. Ce qui est à l’origine de 5 à 13% des décès maternels.

« Le fait que le taux de grossesses non désirées soit élevé est à la fois un problème de droits humains, de santé publique et de développement », a souligné le représentant résident de l’UNFPA.

Bâtir un monde où chaque grossesse est désirée

C’est le pilier central de la mission du Fonds des Nations unies pour la population UNFPA. Le rapport 2022 indique que le monde connaît une amélioration notable de l’accès à des moyens de contraception efficaces et modernes. Et c’est l’une des principales conquêtes de l’histoire récente en matière de santé publique. Pourtant, près de la moitié des grossesses sont encore non intentionnelles.

Le rapport ajoute que le Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement a reconnu que la promotion, l’autonomie et l’égalité pleine et entière des femmes sont indispensables à l’accomplissement de progrès sociaux et économiques sur la lutte contre les grossesses non intentionnelles.

Des pistes de solution

Le Fonds des Nations unies pour la population focalise son travail sur l’amélioration de l’accès aux informations et services dont les femmes et les adolescentes ont besoin pour faire valoir leurs droits et leurs choix en matière de procréation, mais aussi pour contribuer à l’égalité des genres et leur permettre de réaliser leur plein potentiel.

Pour sa part, le Dr Eliwo Akoto a demandé au gouvernement congolais de dégager des ressources suffisantes pour appuyer le programme de planification familiale, qui permettra de réduire les grossesses non intentionnelles et participera au développement du pays. Il a invité l’UNFPA à renforcer son travail en s’associant à d’autres partenaires techniques pour assurer l’approvisionnement régulier en contraceptifs.

Le gouvernement congolais promet d’intensifier les efforts

Présent à cette activité, le vice ministre congolais du Plan, Crispin Mbadu Phanzu, a insisté sur la volonté du gouvernement d’intensifier les efforts en vue de satisfaire les besoins en matière de planification familial, et mettre fin aux décès maternels, à la violence basée sur le genre et aux mariages des enfants.

Le vice-ministre a reconnu que le chemin parcouru jusqu’ici pour atteindre les trois résultats transformateurs n’est pas satisfaisant, mais reste un processus à améliorer continuellement dans le programme d’action du gouvernement.

Avec l’appui des partenaires et du système national de santé, le gouvernement met en place des actions diverses visant à améliorer au quotidien les conditions de vie des femmes, des adolescentes et des jeunes filles. Objectif : atteindre zéro décès maternel, zéro violence basée sur le genre et zéro pratique néfaste envers les femmes et les filles.

De ce point de vue, les journalistes, blogueurs et leaders d’opinion devraient s’engager à donner de la bonne information sur les différentes méthodes de planification familiale pour éviter la croissance du taux des grossesses non intentionnelles qui constituent une crise mondiale.

 

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